Culture – VD Danse: le Prix de Lausanne s'envole au Musée Historique Lausanne

sj, ats

8.2.2022 - 14:21

Des coulisses à la scène du Prix de Lausanne, le Musée Historique Lausanne (MHL) rend hommage au célèbre concours qui a contribué à faire de la capitale vaudoise l'un des coeurs battants de la danse internationale. L'exposition est à découvrir du 11 février au 29 mai.

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Intitulée «Envol – le Prix de Lausanne, 50 ans de danse», elle célèbre le 50e anniversaire chronologique du concours créé en 1973, ouvert aux danseurs et danseuses de 15 à 18 ans. La finale de l'édition 2022 a eu lieu samedi passé. Les grandes festivités du jubilé de la 50e édition auront lieu en 2023, à l'occasion du retour, après deux ans de délocalisation à Montreux, de l'événement au Palais de Beaulieu à Lausanne

Dès ses débuts, son objectif est de repérer, promouvoir et aider les jeunes talents en leur offrant l'opportunité de poursuivre leur formation dans l'une des plus prestigieuses écoles ou compagnies de danse du monde. Chaque année, les danseurs distingués décrochent une bourse à cet effet.

«L'exposition invite le public à saisir le moment d'envol que le Prix de Lausanne représente dans la vie de ces jeunes danseuses et danseurs qui rêvent de devenir les étoiles de demain (...) entre sacrifice et passion», expliquent les organisateurs dans un communiqué. Elle a été constituée en collaboration avec la Fondation SAPA – Archives suisses des arts de la scène.

Près de 4000 photos archivées

En 2019, les archives du Prix de Lausanne rejoignent celles de ses fondateurs, Philippe et Elvire Braunschweig, dans les collections de la Fondation SAPA, qui collecte et met à disposition de tous les publics les documents et objets constituant l'histoire des arts de la scène en Suisse.

Constitués de près de 4000 tirages photographiques, ces deux fonds exceptionnels retracent l'histoire du Prix de Lausanne de 1973 à 2006. «Le projet d'une exposition d'envergure au MHL naît à ce moment-là avec l'envie de marquer le 50e anniversaire de ce concours qui a contribué à faire de la ville l'une des capitales mondiales de la danse», expliquent les responsables.

De leur inscription à leur sélection, en passant par les cinq jours de formation à Lausanne qui vont les mener sur scène, face au public et au jury, l'exposition propose de découvrir le parcours d'excellence de ces jeunes qui rêvent de devenir les étoiles de demain. En nous faisant voyager des coulisses à la scène, elle raconte ainsi le concours de l'intérieur de manière intimiste.

Dans la peau d'un danseur

Privilégiant les matériaux textiles, la scénographie imaginée par l'atelier Oï évoque la légèreté des danseurs et danseuses, la grâce et le mouvement, mais aussi ces moments d'émotions intenses et de fébrilité des candidats en coulisses. Les visiteurs sont en quelque sorte amenés à se mettre dans la peau de ces jeunes.

Où l'on apprend aussi que chaque talent soumet un dossier médical complet. Le médecin-conseil du Prix de Lausanne détermine ensuite si l'état de santé et la condition physique lui permettent de participer au concours. On y découvre la dure réalité des 6 à 8 heures d'entraînements quotidiens, mais également les moments d'entraide et de camaraderie entre les participants.

Les coulisses sont la scène d'une multitude de rituels permettant de se rassurer et d'avoir confiance en soi. Prières, musique, mantras et grigris habitent les couloirs du théâtre. Incursions aussi au poste de maquillage, de coiffure et d'habillage, inévitable avant de se présenter sur scène. Une grande fresque de mosaïque photo clôt l'exposition en présentant les 50 finalistes lors de leur variation (classique ou contemporaine).

Quelques dates-clés

L'occasion aussi de rappeler quelques dates-clés du prix de Lausanne. L'été 1972 à Cannes, lorsque Philippe et Elvire Braunschweig, et leurs amis Rosella Hightower et Maurice Béjart, lancent l'idée d'un concours de danse pour jeunes talents à Lausanne.

Ou 1984, lorsque le contemporain est introduit dans le concours, alors que jusqu'à cette date seul le classique était évalué. L'expo rappelle aussi les délocalisations internationales pour la finale, à New York en 1985, à Tokyo en 1989 et à Moscou en 1995.