Une analyse «mordante» Dents bleues: les théories autour d'une fuite d'Hitler à nouveau réfutées

AFP

15.6.2018

Les scientifiques français rejettent les théories selon lesquelles Adolf Hitler aurait survécu à la Deuxième Guerre mondiale. L'examen des fragments de dents d'Hitler conservés à Moscou aurait permis d'établir clairement que ce dernier est bien décédé en 1945, a confié le médecin légiste Philippe Charlier à l'agence de presse AFP. C'en est donc fini de toutes les théories du complot concernant Hitler.

«Il n'a pas fui vers l'Argentine à bord d'un sous-marin et ne se cache ni dans une base militaire de l'Antarctique ni du côté obscur de la Lune», a ajouté Philippe Charlier. Les dents d'Hitler seraient «authentiques, il n'y a aucun doute possible». C'est ce qu'a révélé une comparaison avec une radiographie du crâne d'Hitler réalisée un an avant sa mort.

Charlier a examiné les dents avec quatre autres scientifiques. Les résultats ont été publiés dans la revue spécialisée «European Journal of Internal Medicine» le 18 mai dernier. Il en ressort qu'Hitler avait de très mauvaises dents et plusieurs fausses dents. Philippe Charlier explique qu'aucune trace de fibre de viande n'a été retrouvée sur les dents, ce qui confirme qu’Hitler était bien végétarien.

En mai et en juillet 2017, pour la première fois depuis 1946, le Service fédéral de sécurité de la Fédération de Russie (FSB) a autorisé des scientifiques à examiner les fragments osseux d'Hitler. Des chercheurs français ont ainsi pu analyser un fragment de crâne et ont découvert un trou sur le côté gauche, probablement causé par une balle.

Aucune trace de poudre sur les dents

Il est communément admis qu'Hitler s'est suicidé dans son bunker de Berlin le 30 avril 1945, alors que la défaite de l'Allemagne nazie était inévitable. L'analyse du fragment de crâne aurait permis de déterminer de quelle façon il s'est donné la mort, a déclaré Philipe Charlier. «Nous ne savions pas si, pour se tuer, il avait utilisé une capsule de cyanure ou s'il s'était tiré une balle dans la tête», a confié Philippe Charlier. Selon toute probabilité, Hitler a eu recours aux deux méthodes.

D'après Philippe Charlier, on n'a trouvé aucune trace de poudre sur les dents. Il ne se serait donc pas tiré une balle dans la bouche, mais dans la tête ou dans la nuque. Quant aux dépôts bleutés retrouvés sur les fausses dents d'Hitler, ils pourraient être l'indicateur d'une réaction chimique entre le métal des prothèses et le cyanure. Philippe Charlier a également participé à l'examen du cœur de Richard Cœur de Lion.

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