Un espoir pour l'homme ?Grâce à un tissu synthétique, des cochons retrouvent leur érection
Relax
9.1.2023 - 14:05
Des scientifiques chinois ont créé un tissu synthétique ayant permis à des cochons blessés au niveau du pénis de pouvoir de nouveau avoir une érection, une expérience qui pourrait se révéler prometteuse pour aider des humains à l'avenir.
09.01.2023, 14:05
09.01.2023, 14:07
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«Il s'agit d'un domaine qui n'a reçu que peu d'attention, mais les besoins sont énormes», a déclaré dans un communiqué Xuetao Shi, l'un des auteurs de cette étude publiée mercredi dans la revue Matter.
Environ 5% des hommes souffrent de la maladie de La Peyronie, dont les experts pensent qu'elle pourrait être en partie causée par des blessures lors de rapports sexuels. Elle se caractérise par le développement de fibroses au niveau d'une membrane du pénis (tunique albuginée), pouvant entraîner des douleurs et une courbure de la verge.
L'un des traitements possibles est une opération chirurgicale impliquant une greffe. Mais selon les chercheurs, les «patchs» utilisés à l'heure actuelle (tissus porcins ou du patient lui-même) peuvent être rejetés par le système immunitaire, et peinent à remplacer parfaitement la structure du tissu naturel.
Les chercheurs chinois ont donc utilisé un tissu synthétique, fait d'hydrogel à base d'alcool polyvinylique (PVA), mimant les propriétés de cette membrane.
Ils ont ensuite testé ce tissu sur une espèce de cochons miniatures. Ceux-ci étaient blessés au niveau de la membrane en question. En injectant ensuite une solution saline, les chercheurs ont pu constater le succès de l'opération.
«Nous avons été surpris par les résultats des expériences sur les animaux, où le pénis a regagné une érection normale immédiatement après» l'utilisation du tissu synthétique, a déclaré Xuetao Shi, chercheur à la South China University of Technology à Canton. Les scientifiques ont également vérifié l'effet de l'opération au bout d'un mois.
Ce résultat «est prometteur pour soigner des blessures péniennes chez les humains», souligne l'étude, et ce procédé pourrait être étendu pour créer d'autres tissus à l'avenir, par exemple pour d'autres organes comme le coeur ou la vessie.