Sciences & Technique«Je mange donc je suis»: le musée de l'Homme passe votre assiette au scalpel
AFP
16.10.2019 - 14:40
Que mangeait-on au paléolithique? A quoi ressemble un dîner diplomatique à l'Elysée? Existe-t-il des aliments «genrés» ? «Je mange donc je suis», nouvelle exposition phare du musée de l'Homme, explore l'alimentation sous toutes ses facettes, avec la science comme seul parti pris.
Le parcours démarre derrière des rideaux rouges scintillants, comme le début d'une pièce de théâtre, découpée en trois actes: le rapport entre individu et nourriture, les aspects culturels et sociétaux de l'alimentation, puis ses enjeux, écologiques notamment, à l'échelle planétaire.
«Nous avons choisi trois échelons, du plus petit au plus grand, avec un regard interdisciplinaire pour montrer que l'alimentation touche de nombreux domaines», explique à l'AFP Christophe Lavelle, commissaire de l'exposition qui s'ouvre à Paris mercredi, jusqu'en juin 2020.
Le visiteur peut papillonner dans diverses ambiances, qui toutes questionnent notre assiette à travers une scénographie engageante, et sans message orienté.
«Tout le combat a été de faire la chasse aux partis pris, même les plus infiltrés. Nous avons voulu nous cantonner à la science, faire l'état des connaissances, qui ne sont jamais noires ou blanches, mais souvent grises», commente ce biophysicien, chercheur au CNRS.
Dans la première salle, des pièces uniques de préhistoire abordent l'alimentation dans l'évolution. A côté, dans une alcôve, un passage sur «la madeleine» de Proust lu par André Dussolier décortique la sémantique du goût.
L'exposition consacre une section à l'alimentation «genrée», passant en revue les clichés masculins («soit fort et mange de la viande») et féminins («soit mince»), ou abordant le gavage des femmes en Mauritanie.
La salle suivante nous plonge dans des univers rituels, en Papouasie notamment où il est dit que les ancêtres se réincarnent dans les ignames. Le visiteur peut ensuite s'installer pour un repas au Sahara, à la japonaise, ou «comme au bureau», devant son ordinateur.
Il accède ensuite à la table de l'Elysée – qui a prêté une partie de sa vaisselle – pour goûter à la «gastro-diplomatie», de Talleyrand à Macron.
Le dernier acte questionne l'impact de notre alimentation sur l'environnement, avec un zoom sur la culture intensive, de l'huile de palme à la Beauce française. Agencés comme les têtes de gondoles d'un supermarché, des «pôles» traitent des enjeux éthiques, sanitaires et nutritionnels: l'eau, les aliments fermentés, le microbiote, la nourriture du futur...
Le musée organisera quatre grands banquets thématiques, ouverts au public dans le grand atrium, dont un repas «paléo-néolithique» concocté par un chef.
Et à partir de mars, une exposition en écho fera revivre «Un dernier repas à Pompéi», à travers la découverte des vestiges alimentaires de la cité antique.
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