Les membres d'un groupe de musique arrivent à la cérémonie organisée près d'Addis Abeba le 20 décembre 2019 pour le lancement du premier satellite éthiopien.
Des participants se prennent en photo devant une antenne satellite lors de la cérémonie organisée pour le lancement du premier satellite éthiopien le 20 décembre 2019 près d'Addis Abeba.
L'Éthiopie célèbre le lancement de son premier satellite dans l'espace
Les membres d'un groupe de musique arrivent à la cérémonie organisée près d'Addis Abeba le 20 décembre 2019 pour le lancement du premier satellite éthiopien.
Des participants se prennent en photo devant une antenne satellite lors de la cérémonie organisée pour le lancement du premier satellite éthiopien le 20 décembre 2019 près d'Addis Abeba.
L'Éthiopie a lancé vendredi son premier satellite dans l'espace, une réalisation historique pour ce pays qui vient également couronner une année 2019 record pour l'industrie spatiale africaine.
Bien que le lancement ait eu lieu en Chine, depuis la base spatiale de Taiyuan, au nord du pays, un grand nombre d'officiels éthiopiens et chinois ainsi que de scientifiques s'étaient rassemblés vendredi matin près d'Addis Abeba pour suivre une retransmission en direct depuis l'Observatoire et centre de recherche d'Entoto.
«Ce (lancement) constituera une étape majeure dans notre parcours historique vers la prospérité», a déclaré le vice-Premier ministre éthiopien Demeke Mekonnen.
Il s'agit du huitième lancement d'un satellite africain en 2019, battant le record de sept lancements établi en 2017, selon Temidayo Oniosun, directeur général de Space in Africa, une société nigériane qui suit les programmes spatiaux africains.
«Nous pouvons affirmer que 2019 est la meilleure année de l'histoire de l'industrie spatiale africaine», a-t-il déclaré à l'AFP.
Ce lancement fait de l'Éthiopie le onzième pays Africain à mettre un satellite dans l'espace. L'Égypte fut le tout premier, en 1998.
Les données fournies par cet équipement, nommé Ethiopian Remote Sensing Satellite (ETRSS-1), doivent permettre d'améliorer la connaissance des ressources agricoles, forestières et minières du pays et aussi de contribuer à une meilleure réponse aux catastrophes climatiques.
Des données cruciales pour ce pays de plus de 100 millions d'habitants qui affiche, selon la Banque mondiale, une croissance moyenne de 9,9% depuis 10 ans mais qui reste très dépendant de l'agriculture et de la sylviculture.
- Partenariat avec la Chine -
Il permettra également à l'Éthiopie de réaliser des économies sur l'achat de données à des satellites étrangers, a noté lors d'un point presse le ministre de la Technologie et de l'Innovation, Getahun Mekuria.
«Après le lancement de l'ETRSS-1, nous essayerons d'être autonomes, en utilisant notre propre système, peut-être pour le troisième ou le quatrième satellite», a-t-il déclaré.
Au total, 41 satellites africains ont été lancés jusqu'à aujourd'hui mais aucun ne l'a été depuis le continent.
Selon un officiel éthiopien s'exprimant sous couvert d'anonymat, n'étant pas autorisé à divulguer les détails du projet, la Chine a couvert la majorité des 8 millions de dollars (7,2 millions d'euros) de coût.
Le satellite, qui pèse 70 kg a été développé par l'Académie chinoise de technologie spatiale, avec l'aide de 21 scientifiques éthiopiens, selon le site spécialisé africanews.space.
Selon la même source, il a été lancé sur une fusée Long March 4B, de fabrication chinoise.
Le programme spatial éthiopien, lancé en 2004 par un groupe d'individus, la Société éthiopienne de Science spatiale (ESSS), a été formalisé en 2016 avec la création par le gouvernement de l'Institut éthiopien de science spatiale et de technologie.
Selon Paulos Alemayehu, un membre de longue date de l'ESSS, l'actuel Premier ministre Abiy Ahmed, qui était ministre des Sciences et des Technologies à cette époque, avait alors encouragé le partenariat avec la Chine.
«Nous apprécions ce lancement comme quelque chose qui porte notre fierté nationale», ajoute-t-il.
«Vous savez, nous sommes un pays très pauvre. Beaucoup de jeunes n'ont pas le rêve d'aller dans l'espace. Mais aujourd'hui nous donnons de l'espoir à cette génération, nous l'aidons à voir les choses en grand et à avoir confiance en eux.»
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