Sciences & Technique L'ONU veut un cadre juridique pour les cyberguerres

AFP

16.2.2018 - 16:51

Le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, prenant la parole devant la conférence de sécurité de Munich. Le 16 février 2018.
Le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, prenant la parole devant la conférence de sécurité de Munich. Le 16 février 2018.
Source: AFP

Les cyberguerres sont devenues une réalité et la communauté internationale doit les réguler au plus vite, la survie de l'humanité étant en jeu du fait des progrès techniques, a estimé vendredi le secrétaire général de l'ONU.

"Il est clair que nous sommes les témoins de cyberguerres plus ou moins déguisées (...) il est grand temps d'avoir une discussion sérieuse sur le cadre légal international dans lequel les cyberguerres ont lieu", a indiqué Antonio Guterres lors de la Conférence de sécurité de Munich.

"Je peux garantir que les Nations Unies sont prêtes à être une plateforme où les différents acteurs pourront se réunir", a-t-il dit, "particulièrement au moment où l'intelligence artificielle représente un potentiel de progrès énorme (...) mais aussi, selon bien des gens, une menace existentielle pour l'humanité".

"Le niveau de menace ne cesse d'augmenter", a mis en garde le secrétaire général, relevant que des acteurs non-étatiques comme "des organisations criminelles ou terroristes" étaient en train de devenir des acteurs de guerres cybernétiques.

Les Occidentaux ont ces dernières années accusé à plusieurs reprises la Russie et la Chine de lancer des offensives informatiques à des fins d'espionnage ou de sabotage.

Jeudi encore, la Maison Blanche a menacé la Russie de "conséquences internationales" pour avoir mené la cyberattaque NotPetya en juin 2017, une accusation réfutée par le Kremlin.

Cette cyberattaque au rançongiciel (ransomware) avait affecté plusieurs milliers d'ordinateurs à travers le monde, perturbant des multinationales, et des infrastructures critiques, comme les contrôles sur le site de l'accident nucléaire de Tchernobyl et les ports de Bombay et d'Amsterdam.

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