Photo diffusée par l'Agense spatiale européenne (ESA) en juillet 2017 du satellite BepiColombo, dédié à l'exploration de Mercure, à Spijkenisse, aux Pays-Bas
La mission BepiColombo vers Mercure
Image diffusée par la Nasa en janvier 2008 de la planète Mercure
La mission d'exploration de Mercure BepiColombo a survolé la Terre
Photo diffusée par l'Agense spatiale européenne (ESA) en juillet 2017 du satellite BepiColombo, dédié à l'exploration de Mercure, à Spijkenisse, aux Pays-Bas
La mission BepiColombo vers Mercure
Image diffusée par la Nasa en janvier 2008 de la planète Mercure
Le satellite BepiColombo dédié à exploration de Mercure a survolé vendredi la Terre et a profité de sa gravité pour réorienter sa trajectoire et poursuivre son long périple vers la planète la plus proche du Soleil, a annoncé l'Agence spatiale européenne (ESA).
Les sondes des agences spatiales européenne (ESA) et japonaise (JAXA) embarquées dans le satellite sont passées à 12.700 kilomètres de la surface de la Terre à 4H25 GMT, au-dessus de l'hémisphère Sud, pour être redirigées vers leur destination finale, au terme d'une manoeuvre d'assistance gravitationnelle.
Lancée en octobre 2018, la mission BepiColombo se trouvait depuis un an en orbite autour du Soleil, à une distance similaire à celle de la Terre. Elle doit se placer en orbite autour de Mercure en 2025 seulement, au terme d'une trajectoire complexe, car la plus petite des planètes du système solaire est très difficile à atteindre.
Si le satellite avait été lancé directement vers Mercure, il serait arrivé à «une vitesse telle qu'il aurait fallu effectuer une gigantesque manoeuvre de freinage pour réussir à le placer en orbite, tant l'attraction du Soleil est forte», a expliqué à l'AFP Elsa Montagnon, qui pilote les opérations depuis le centre de contrôle de l'ESA, à Darmstadt en Allemagne.
Ce freinage aurait supposé d'embarquer une quantité de carburant trop importante pour un engin spatial de cette taille. D'où le choix d'emprunter un chemin détourné, et d'utiliser la gravité naturelle de la Terre, puis de Vénus, qui va lui permettre de ralentir «naturellement» durant son voyage.
Au cours de la manoeuvre d'assistance gravitationnelle de vendredi – la première depuis son lancement – l'engin a été attiré par la Terre, dont la gravité lui a fait «perdre de l'énergie», ce qui lui a permis de freiner, a détaillé la responsable des opérations, précisant que le survol de la Terre s'était «bien passé».
Pendant une trentaines de minutes, BepiColombo est ensuite passée dans une phase d'éclipse, dans l'ombre de la Terre, une période délicate à gérer, mais qui s'est bien déroulée, a détaillé Elsa Montagnon.
«C'est toujours très stressant de savoir que les panneaux solaires d'un vaisseau spatial ne sont pas inondés de soleil. Quand nous avons vu que les cellules solaires ont redémarré pour générer du courant électrique, nous avons su que BepiColombo était enfin sorti de l'ombre de la Terre et prêt à continuer son voyage interplanétaire», a-t-elle ajouté.
Le satellite se dirige désormais vers Vénus, qu'il va survoler deux fois cette année, avant de se propulser vers sa destination finale.
Ses instruments scientifiques doivent étudier la composition de Mercure afin de résoudre le mystère de la formation de cette planète brulée, la moins explorée des quatre planètes rocheuses du système solaire, et de comprendre l'évolution de ce système tout entier.
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