LausanneL'étude de cohorte CoLaus fête ses vingt ans
uc, ats
13.3.2023 - 11:29
L’étude de cohorte CoLaus|PsyCoLaus fête ses vingt ans. Unique au monde par sa durée ainsi que par la richesse et la précision des données accumulées sur la santé physique et mentale des Lausannois, elle a donné lieu à plus de 600 publications scientifiques.
uc, ats
13.03.2023, 11:29
13.03.2023, 11:47
ATS
L’étude de cohorte populationnelle CoLaus|PsyCoLaus a été lancée en 2003 par quatre médecins du CHUV de Lausanne: les professeurs Gérard Waeber, Peter Vollenweider, Martin Preisig et Vincent Mooser. Elle est composée à ce jour de 12 sous-études.
Cette vaste recherche vise à mieux comprendre les facteurs de risque des maladies cardiovasculaires (diabète, hypertension, surpoids...) et des maladies psychiques ainsi qu’explorer les liens existants entre elles. Le but: améliorer le traitement et la prévention.
Depuis 2003, l’évolution de la santé du même échantillon d’habitants de Lausanne est suivie via des examens réguliers, tous les quatre ans environ. A sa création, CoLaus|PsyCoLaus était constituée de 6734 volontaires âgés de 35 à 75 ans. Environ 4200 personnes y participent encore. Aujourd’hui, les plus âgées ont entre 90 et 95 ans.
La combinaison des deux volets d’investigation, l’un somatique et l’autre psychiatrique, font la spécificité de cette étude. La durée du suivi des patients et leur adhésion sont exceptionnelles, a indiqué le CHUV lundi dans un communiqué. Par ailleurs, il est rare qu’autant d’éléments soient étudiés dans une cohorte: le sommeil, l’œil, le cerveau, les aspects psychiatriques et génétiques, entre autres.
Nombreuses découvertes
La participation au long cours des volontaires a permis la récolte d'un nombre considérable d’informations sur différents problèmes de santé. Des données qui fournissent un immense champ d’investigations aux chercheurs du monde entier et ont abouti à de nombreuses découvertes en santé publique, cardiologie, génétique ou encore psychiatrie.
L'étude a ainsi contribué à découvrir des variants génétiques associés à un risque plus élevé de développer certaines maladies cardiovasculaires et psychiatriques. Un grand nombre de sous-études se sont ajoutées au fil des ans: OsteoLaus étudie par exemple les facteurs de risque communs aux maladies cardiovasculaires et à l’ostéoporose.
DecibeLaus évalue l’impact des nuisances sonores sur les maladies cardiovasculaires et les troubles psychiques. CognoLaus vise à faire de même avec le fonctionnement cognitif. Prochainement, les investigateurs se pencheront sur les liens entre santé et présence de métaux lourds, perturbateurs endocriniens et autres éléments toxiques, note encore le CHUV.