«Preuve robuste» Les astronomes trouvent l'origine des quasars

ATS

26.4.2023 - 16:09

Est-ce le destin de notre galaxie? Des astronomes ont confirmé mercredi pour la première fois la source des quasars. Ces objets à l'énergie colossale, les plus lumineux de l'Univers, mènent les galaxies à leur perte.

Une équipe internationale d'astronomes affirme avoir trouvé une "preuve robuste" que les quasars résultent de la collision de deux galaxies, phénomène qui libère l'immense quantité d'énergie nécessaire (image d'illustration).
Une équipe internationale d'astronomes affirme avoir trouvé une "preuve robuste" que les quasars résultent de la collision de deux galaxies, phénomène qui libère l'immense quantité d'énergie nécessaire (image d'illustration).
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Les quasars figurent parmi les entités les plus extrêmes de l'Univers, certains brillant autant qu'un milliard de milliards d'étoiles. Logés au coeur des galaxies, ils sont alimentés par des trous noirs supermassifs, qui, en avalant du gaz, émettent un intense rayonnement.

Depuis la découverte des quasars dans les années 1950, la théorie dit qu'ils se forment lorsque deux galaxies entrent en collision. Mais faute de preuves, l'origine de ces mastodontes célestes restait débattue.

Une équipe internationale d'astronomes affirme avoir trouvé une «preuve robuste» que les quasars résultent bien de la collision de deux galaxies, phénomène qui libère l'immense quantité d'énergie nécessaire.

A 200 km/seconde

C'est le sort que pourrait connaître un jour la Voie lactée, avertit Clive Tadhunter, l'un des auteurs de l'étude parue mercredi dans Monthly Notices of the Royal Astronomical Society.

Car la galaxie Andromède, notre voisine, «se dirige vers nous à environ 200 kilomètres par seconde», explique à l'AFP cet astrophysicien à l'Université de Sheffield au Royaume-Uni. A ce rythme, les deux galaxies pourraient se heurter dans quelque cinq milliards d'années, et provoquer un quasar.

En repoussant le gaz autour de lui, le quasar empêche toute nouvelle étoile de se former, plongeant les galaxies «dans les affres de la mort», poursuit le chercheur.

L'étude a comparé les observations de 48 galaxies logeant des quasars en leur centre à celles de 100 galaxies n'en possédant pas. Selon les résultats, les galaxies hôtes de quasars étaient trois fois plus susceptibles que les autres d'avoir été en collision.

Structures «délavées»

Si ces preuves ont été si longues à trouver, c'est parce que les télescopes utilisés étaient optimisés pour observer les objets au centre des galaxies, mais moins efficaces pour repérer les traces d'une collision passée – des traces nichées à la périphérie des galaxies -, selon Clive Tadhunter.

Quand on les observe par exemple avec le télescope spatial Hubble, ces structures diffuses apparaissent comme «délavées», dit-il. Son équipe s'est donc appuyée sur des télescopes terrestres, tels que l'observatoire Isaac-Newton sur l'île espagnole de La Palma.

Les quasars sont «comme des balises» dans l'Univers, que le puissant télescope spatial James Webb pourrait à l'avenir détecter jusque dans ses âges reculés, espère le scientifique.