Nouvelle étudeL'homme de Néandertal, moins moche qu'on ne le pensait?
tsch
6.11.2018
Des hommes des cavernes idiots, bourrus et maladroits: il n'est pas rare que ce soit l’image qu’on ait des hommes de Néandertal. Une étude montre désormais que leur corps et leur posture étaient probablement différents de ce que l'on pensait.
Des corps difformes et courbés: selon une étude récente du journal «Nature Communications», cette image de l’homme de Néandertal véhiculée dans les musées et les livres pourrait être dépassée. La première reconstruction virtuelle en 3D d'une cage thoracique d’un homme de Néandertal a montré qu'il avait une colonne vertébrale plus droite et une plus grande capacité pulmonaire que l’homme moderne.
«Les hommes de Néandertal sont étroitement liés à nous et ont subi des adaptations culturelles complexes semblables à celles de l’homme moderne, mais leur physique diffère du nôtre de façon importante», explique Patricia Kramer, auteur et professeur au Département d'anthropologie de l'Université de Washington. «Comprendre leurs adaptations nous permet de mieux comprendre notre propre chemin évolutif», dit la scientifique.
Le squelette découvert en 1983 dans la grotte israélienne de Kebara est considéré comme le plus complet de l’homme de Néandertal, bien que son crâne ait disparu. Le Néandertalien mâle, connu sous le nom de Kebara 2 ou K2, a vécu il y a environ 60’000 ans, pesait environ 80 kg et est probablement mort à l'âge de 32 ans. Kebara 2 est l'un des nombreux Néandertaliens retrouvés dans la grotte.
L'équipe de recherche internationale a utilisé un scan CT pour créer un modèle 3D de sa poitrine. L'accent a été mis sur la reconstruction du thorax, composé du torse et de la partie supérieure de la colonne vertébrale. Ces rares os néandertaliens sont généralement fragiles, il était donc plus facile et moins risqué de les assembler virtuellement.
«La forme du thorax est la clé pour comprendre le déplacement du Néandertalien dans son environnement», explique Asier Gomez-Olivencia, directeur des études à l'Université du Pays Basque. Le thorax néandertalien est discuté par les scientifiques depuis des années, car la vision stéréotypée des «hommes des cavernes» est basée sur des études des XIXe et XXe siècles.
Une colonne vertébrale plus droite que chez l'homme
Une fois terminé, le puzzle de la reconstruction 3D a montré que les côtes néandertaliennes sont reliées à la colonne vertébrale par l'intérieur, poussant la cavité thoracique vers l'extérieur et inclinant la colonne vers l'arrière. Le résultat est une colonne vertébrale qui n'a pas la courbe lombaire de l'homme moderne.
Une différence extrêmement frappante selon les chercheurs. La structure squelettique a non seulement donné aux Néandertaliens plus de stabilité, mais a également permis un diaphragme plus large et une plus grande capacité pulmonaire. «Le thorax inférieur large des Néandertaliens et l'orientation horizontale des côtes indiquent que les Néandertaliens dépendaient davantage de leur diaphragme pour respirer», explique Ella Been, co-auteur et physiothérapeute au Ono Academic College.
«L'homme moderne, à l’inverse, dépend à la fois du diaphragme et de l'extension de la poitrine quand il respire. Nous voyons ici comment les nouvelles technologies appliquées aux recherches sur les restes fossiles fournissent de nouvelles informations pour comprendre les espèces disparues», explique la scientifique.
Les résultats de la recherche soulèvent la question de savoir pourquoi les Néandertaliens avaient une structure osseuse si différente de celle des hommes modernes. On pense qu'ils avaient besoin d'une plus grande capacité pulmonaire pour survivre au changement climatique, stabiliser leur masse corporelle et vivre comme chasseurs et cueilleurs.
Toujours impressionnantes, les avalanches ne sont pas toutes semblables. Voici 5 différents types. Les avalanches de plaque sont particulièrement dangereuses pour les amateurs de sports d’hiver...
11.01.2023
Les glaciers suisses ont perdu 10% de leur volume en deux ans
Deux années extrêmes ont réduit le volume des glaciers suisses de 10%. Après une perte record de 6% en 2022, un recul de 4% a été enregistré en 2023, a indiqué jeudi la Commission suisse pour l’observation de la cryosphère (CSC). Il s'agit de la deuxième perte la plus importante depuis le début des mesures, selon la CSC, qui évoque «une accélération dramatique». En deux ans, les glaciers suisses ont perdu autant de volume qu'entre 1960 et 1990. Ce recul «massif» est dû à la conjonction d'hivers peu enneigés et de températures estivales élevées, précise la CSC, rattachée à l'Académie suisse des sciences naturelles (SCNAT). Ainsi, l'hiver 2022/2023 a été marqué par des précipitations très faibles. Après une brève normalisation au printemps est arrivé un mois de juin très chaud, et la neige a fondu deux à quatre semaines plus tôt que d'habitude. Et ensuite, durant l'été, la limite du zéro degré est montée à des altitudes records jusqu'en septembre.
28.09.2023
La communication cerveau-mach au service des malades de charcot
Communiquer par la pensée grâce à un implant situé dans le cerveau, c'est la prouesse réalisée par une start-up américaine et qui s'adresse aux personnes privée de la parole.
05.09.2023
Les types d’avalanches – Quel danger ?
Les glaciers suisses ont perdu 10% de leur volume en deux ans
La communication cerveau-mach au service des malades de charcot