Espèces menacées La biodiversité s'effondre, alerte l'UICN

ATS

4.9.2021 - 14:56

Près de 30% des espèces étudiées par l'UICN sont «menacées», selon une actualisation de la célèbre «Liste rouge» de la plus grande organisation mondiale de conservation de la nature. La liste a été rendue publique samedi à Marseille à l'occasion du congrès mondial.

Keystone-SDA

Le dragon Komodo, plus grand lézard du monde, est passé dans la catégorie "en danger", selon la dernière liste rouge de l'UICN.
Le dragon Komodo, plus grand lézard du monde, est passé dans la catégorie "en danger", selon la dernière liste rouge de l'UICN.
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Au total, l'UICN a étudié 138'374 espèces, dont 38'543, soit quelque 28%, sont classées dans les différentes catégories «menacées» de ce baromètre du vivant. Les spécialistes alertent sur un véritable effondrement en cours de la biodiversité, certains évoquant une «sixième extinction de masse».

Parmi les espèces emblématiques, les dragons de Komodo, plus grand lézard au monde, ont vu leur statut passer de «vulnérable», plus basse des catégories menacées, à «en danger».



L'UICN avertit notamment qu'en raison du changement climatique, «la hausse des températures et donc du niveau de la mer devrait réduire leur habitat d'au moins 30% dans les 45 prochaines années». Et les individus vivant hors du parc naturel qui couvre une partie des îles en Indonésie où ils sont présents, voient en outre leur habitat menacé par l'activité humaine.

Requins et raies

Autres victimes des hommes, les requins et raies (qui font partie de la même famille), dont une réévaluation globale de la situation a montré que 37% sont désormais dans les catégories menacées, contre 24% en 2014. Toutes les espèces ainsi classées font face à la surpêche, 31% à la dégradation ou la perte d'habitat et 10% à des conséquences du changement climatique, selon l'UICN.

A contrario, l'UICN se félicite de voir «quatre espèces de thon pêchées commercialement en voie de récupération grâce à la mise en oeuvre de quotas régionaux». Sur les sept espèces les plus pêchées, ces quatre ont vu leur classement redescendre dans la liste. Mais l'organisation prévient «qu'en dépit d'une amélioration globale, de nombreux stocks régionaux de thon restent appauvris».