Sciences & Technique Mission ExoMars 2020: les parachutes pas encore au point

AFP

14.8.2019 - 20:03

La mission ExoMars est confrontée à un problème persistant sur son système de parachutes, qui pourrait l'empêcher de partir pour la planète rouge à l'été 2020 s'il n'est pas résolu rapidement, a reconnu l'Agence spatiale européenne (ESA).

Préparée par l'Europe spatiale et la Russie, cette mission ambitieuse et délicate prévoit d'envoyer sur Mars un robot mobile européen pour forer le sol martien et tenter de trouver des signes de vie passée sur la planète rouge. La Russie fournit le lanceur, le module de descente (avec des éléments européens dont les parachutes) et la plateforme d'atterrissage.

La mission doit être lancée par une fusée russe Proton entre le 25 juillet et le 13 août 2020. L'atterrissage sur Mars est prévu en mars 2021.

Une course contre la montre est engagée pour tenir la fenêtre de lancement car l'indispensable système de parachutes n'est toujours pas au point.

Un essai réalisé début août sur le plus grand des quatre parachutes chargés de permettre l'arrivée en douceur du robot et du module d'atterrissage à la surface martienne a échoué, a indiqué l'ESA sur son site.

Un autre essai mené fin mai sur l'ensemble des quatre parachutes (deux principaux et deux petits qui servent à déployer les grands) avait lui aussi été un échec. Largués par un ballon stratosphérique à 29 km d'altitude au nord de la Suède, les parachutes s'étaient déployés mais les voiles des deux parachutes principaux avaient subi des déchirures.

Après avoir retravaillé le design, les équipes de l'ESA ont testé à nouveau le 5 août le plus grand parachute, de 35 mètres de diamètre. Les premières étapes du déploiement se sont passées normalement mais la voile a subi des dégâts avant même l'ouverture du parachute. Et une ligne a cassé.

«Toute l'équipe est mobilisée pour gagner la course contre la montre», a déclaré mercredi à l'AFP François Spoto, chef du programme ExoMars.

Un nouvel essai doit être mené depuis les Etats-Unis en novembre/décembre. Et un autre est prévu en février 2020.

«Nous sommes condamnés à réussir les deux», dit François Spoto. «Mais il n'y a pas de raison de paniquer outre mesure». Une chose est claire: «nous ne pouvons lancer que quelque chose qui marche», souligne-t-il.

Jusqu'à présent les Etats-Unis sont le seul pays à être parvenu à faire fonctionner avec succès des robots sur Mars.

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AFP