Pandémie Pandémie: la Chine et l'OMS auraient pu agir plus vite

ATS

18.1.2021 - 16:24

L'Organisation mondiale de la santé (OMS). Archives
L'Organisation mondiale de la santé (OMS). Archives
KEYSTONE/MARTIAL TREZZINI

L'OMS et Pékin auraient pu agir plus vite au début de l'épidémie de Covid-19, ont conclu les experts indépendants chargés d'évaluer la riposte mondiale. Selon eux, la propagation du virus a bénéficié d'une «épidémie en grande partie cachée».

Dans son second rapport qui doit être présenté mardi lors d'une réunion à l'Organisation mondiale de la santé (OMS), ce panel d'experts souligne qu'"en se référant à la chronologie initiale de la première phase de l'épidémie, on constate qu'il aurait été possible d'agir plus vite sur la base des premiers signes».

«Il est clair pour le Groupe indépendant que des mesures de santé publique auraient pu être appliquées plus énergiquement par les autorités chinoises locales et nationales en janvier», écrit-il encore.

Hésitations de l'OMS

Les experts pointent également du doigt la lenteur de l'OMS à l'heure de réunir son comité d'urgence au début de la pandémie et les hésitations à déclarer l'urgence sanitaire internationale.

«On ne voit pas clairement pourquoi il ne s'est pas réuni avant la troisième semaine de janvier, ni pourquoi il n'a pu d'emblée s'entendre sur la déclaration d'une urgence de santé publique de portée internationale», écrivent-ils. Il s'agit du degré d'alerte le plus élevé pour une épidémie.

Vives critiques

Depuis le début de la crise sanitaire fin 2019, l'OMS a été vivement critiquée dans sa réponse, tardant notamment à recommander le port du masque. Surtout, elle a été accusée par les Etats-Unis d'avoir été extrêmement complaisante avec la Chine, où est apparu le coronavirus, et d'avoir tardé à déclarer l'état d'urgence sanitaire mondiale.

En mai dernier, les Etats membres de l'OMS étaient tombés d'accord sur le principe d'une enquête indépendante, et en juillet, le chef de l'OMS Tedros Adhanom Ghebreyesus annonçait la création du Groupe indépendant chargé d'établir «une évaluation honnête» de la gestion de la crise et «tirer des leçons» pour l'avenir.

Ce panel est co-présidé par l'ancienne Première ministre néo-zélandaise Helen Clark et l'ancienne présidente du Liberia Ellen Johnson Sirleaf. En un peu plus d'un an, la pandémie a fait officiellement plus de deux millions de morts. Un peu moins d'une centaine de millions de personnes ont été infectées. Ces chiffres sous-estiment probablement le bilan réel.

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