Sciences & Technique Pays-Bas: des chercheurs tombent par hasard sur une épave du XVIe siècle

AFP

3.4.2019 - 14:53

L'épave d'un navire du début du XVIe siècle a été découverte par hasard aux Pays-Bas lors d'une opération de localisation de conteneurs perdus en janvier en mer du Nord, a annoncé mercredi le ministère de l'Education, de la Culture et de la Science.

«Il s'agit de la plus ancienne épave jamais découverte dans les eaux néerlandaises», a précisé le ministère dans un communiqué.

L'épave a été découverte lors de recherches pour retrouver les conteneurs perdus par le MSC Zoe, l'un des plus grands porte-conteneurs au monde, dans la nuit du 1er au 2 janvier, au large des îles Wadden (nord). Près de 350 conteneurs étaient passés par dessus bord. Des dizaines d'entre eux s'étaient échoués sur les plages mais la plupart avaient disparu en mer.

Lors des recherches dans les eaux de la mer du Nord, «des plaques de cuivre et des poutres en bois ont été découvertes, ce qui a immédiatement conduit à l'ouverture d'une enquête archéologique», a expliqué le ministère.

Les chercheurs ont conclu que les poutres en bois provenaient d'un navire à coque lisse, probablement de 30 mètres de long, qui transportait des plaques de cuivre, a-t-il précisé.

Les études montrent que le bois a été coupé en 1536 et que le navire a été construit vers 1540 aux Pays-Bas actuels, qui faisaient à l'époque partie de l'empire de Charles Quint. Les plaques de cuivre sont datées autour de la même période.

«La particularité est que les plaques portent des marques de la famille Fugger. Au XVIe siècle, la famille Fugger détenait le monopole de la production de cuivre. Cette découverte a une très grande valeur culturelle et archéologique», a souligné le ministère.

Installés à Augsbourg, en Bavière, les Fugger étaient des marchands et banquiers à la fortune colossale, qui ont notamment joué un rôle clé dans l'élection en 1519 de Charles Quint comme Empereur, au détriment de François Ier.

La ministre de l'Éducation, de la Culture et de la Science, Ingrid van Engelshoven, a salué une «découverte spectaculaire» et un «enrichissement du patrimoine néerlandais».

«Je suis très curieuse de savoir quelles informations supplémentaires remonteront à la surface», a-t-elle ajouté, citée dans le communiqué.

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