Pollution au TexasLa moitié des émissions de méthane est due à des fuites
ATS
3.6.2021 - 05:43
Près de la moitié des émissions de méthane de la plus grande zone de production d'hydrocarbures aux Etats-Unis est due à des fuites, selon une étude. La réparation de 123 fuites persistantes pourrait réduire l'émission de méthane de 55 tonnes par heure.
03.06.2021, 05:43
03.06.2021, 07:22
ATS
C'est l'équivalent de 5,5% du total des émissions de méthane issues de la production de pétrole et de gaz aux Etats-Unis, relève l'enquête réalisée sous la direction de la NASA, qui a étudié le bassin permien, principale zone productrice d'hydrocarbures dans le pays, à cheval entre le Texas et le Nouveau-Mexique.
Le bassin permien, qui s'étend sur 500 kilomètres, a généré 4,5 millions de barils de brut par jour le mois dernier, selon des données officielles, ce qui en fait la plus large exploitation d'hydrocarbures au monde.
La fracturation hydraulique, méthode de forage privilégiée pour le gaz de schiste dans cette région, occasionne des fuites de méthane, un gaz à effet de serre 80 fois plus puissant que le dioxyde de carbone en potentiel de réchauffement climatique lors des 20 premières années où il est libéré dans l'atmosphère.
Des conséquences pratiques
L'équipe de recherche s'est concentrée sur les sources «super-émettrices», dégageant plus de 10 kg de méthane par heure. Elle en a localisé 1756 sur une étendue de 57'000 km2 grâce à des avions équipés de capteurs. Toutes les émissions de méthane ne sont cependant pas toutes des fuites, certaines étant des soupapes de décompression.
«De multiples visites de ces sites sont le meilleur moyen de faire la différence entre des émissions non planifiées et planifiées», a expliqué Daniel Cusworth, auteur principal de l'étude de l'agence spatiale américaine NASA, parue mercredi dans le journal Environmental Science and Technology.
Les recherches de M. Cusworth et de ses collègues pourraient avoir des conséquences pratiques: une fois l'origine des 123 fuites les plus persistantes identifiée, il y a de fortes chances qu'elles puissent être réparées, a indiqué le coauteur de l'étude, Riley Duren.