«On verra bien» Thomas Pesquet bientôt sur la lune ? 

AFP

29.8.2022 - 10:18

L'astronaute français Thomas Pesquet «regardera avec beaucoup d'attention» les prochains vols habités de la mission Artemis vers la Lune, estimant avoir «voix au chapitre» pour poser sa candidature, au même titre que «plusieurs» astronautes européens, a-t-il dit lundi sur France Info.

Décollage vers la Lune : Thomas Pesquet aux premières loges

Décollage vers la Lune : Thomas Pesquet aux premières loges

La nouvelle fusée de la Nasa, la plus puissante du monde, doit décoller lundi pour la première fois depuis la Floride en direction de la Lune avec, aux premières loges, l'astronaute français Thomas Pesquet.

29.08.2022

La nouvelle fusée de la Nasa doit décoller lundi depuis la Floride direction la Lune, pour la première fois depuis 50 ans. La capsule Orion, testée sans équipage, sera propulsée jusqu'en orbite autour de la Lune, afin de vérifier que le véhicule est sûr pour embarquer des astronautes.

«La 2 non, mais à partir de la 3...»

Interrogé pour savoir s'il avait ses chances de décoller vers la Lune lors de la prochaine mission, Thomas Pesquet a répondu «la 2 non, mais à partir de la 3, l'Europe aura voix au chapitre». Artémis 2 emportera en 2024 des astronautes jusqu'à la Lune, sans y atterrir. Un honneur réservé à l'équipage d'Artémis 3, en 2025 au plus tôt. La Nasa souhaite ensuite lancer environ une mission par an.

«On est quelques-uns à avoir voix au chapitre»

«On aura des vols pour des astronautes européens, clairement moi et mes collègues on va regarder ça avec beaucoup d’attention et puis on va s'imaginer dans cette capsule», a-t-il dit.

Parmi les astronautes européens, «on est quelques-uns à avoir voix au chapitre» pour «candidater», mais «cela dépendra du directeur général de l'ESA (l'Agence spatiale européenne, ndlr), des pays membres, on verra bien», a-t-il ajouté.

La Lune puis... Mars

«Ce qui est bien, c'est qu'il y aura plusieurs missions (...), on a un programme qui va être durable en utilisant les ressources sur la Lune, et ça, ça veut dire qu'il n'y aura pas un astronaute européen», mais «dans une dizaine d'années, il y en aura plusieurs», a-t-il ajouté.

La Lune, «c'est un petit peu le Graal aujourd'hui, et demain ce sera Mars», a expliqué Thomas Pesquet, notant que «si on pouvait aller directement vers Mars, (...) on le ferait» car «l'intérêt scientifique est plus grand». «Mais on n'est pas en position pour y aller» et «il faut aller répéter nos gammes sur la Lune».