Accès à la canopéeCe drone collecte de l'ADNe sur les arbres
me, ats
19.1.2023 - 11:40
Des scientifiques de l'EPFZ et de l'Institut fédéral de recherches WSL ont mis au point un drone capable de se poser sur les arbres et collecter des échantillons. Les experts peuvent ensuite en extraire de l'ADNe.
me, ats
19.01.2023, 11:40
19.01.2023, 11:50
ATS
Il est aisé de prélever des échantillons d'eau ou de sol, mais la canopée forestière est difficilement accessible aux scientifiques. Dans des zones peu étudiées, de nombreuses espèces restent donc méconnues.
Des spécialistes de l'Ecole polytechnique fédérale de Zurich (EPFZ) et de l'Institut fédéral de recherches sur la forêt, la neige et le paysage WSL ont mis au point un drone en collaboration avec l'entreprise Spygen. L'appareil est capable de collecter de manière autonome des échantillons sur les branches des arbres, a indiqué jeudi le WSL.
Le drone est équipé de bandes adhésives sur lesquelles des fragments de matériel vivant restent collés lorsque l'engin se pose sur une branche. Les scientifiques peuvent ensuite en extraire l'ADN environnemental (ADNe), l'analyser et ainsi en déduire les organismes présents.
Contrôle complexe
«L'atterrissage sur les branches nécessite un contrôle complexe», explique Stefano Mintchev, professeur de robotique environnementale à l'EPFZ. L'épaisseur et l'élasticité des branches varient. Le drone est donc équipé d'une structure pour mesurer les forces en jeu et les intégrer dans les manoeuvres.
Les premiers tests ont été effectués sur sept espèces d'arbres. Dans les échantillons collectés, les scientifiques ont trouvé l'ADN de 21 groupes d'organismes. «La technique d'échantillonnage fonctionne», se réjouit Stefano Mintchev, co-auteur de l'étude qui vient d'être publiée dans la revue Science Robotics.
Les scientifiques améliorent actuellement leur drone en vue d'une compétition à Singapour. Il s'agira de recenser le plus grand nombre possible d'espèces différentes en 24 heures dans une zone de 100 hectares de forêt tropicale. Des tests sont actuellement effectués dans la halle tropicale «Masoala» du zoo de Zurich.