Sciences & Technique Un pas en avant pour le projet de petite navette spatiale européenne

AFP

1.12.2017 - 15:06

Vue d'artiste fournie par l'Agence spatiale européenne le 30 novembre 2017, représentant le projet de navette spatiale Space Rider
Vue d'artiste fournie par l'Agence spatiale européenne le 30 novembre 2017, représentant le projet de navette spatiale Space Rider
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L'Europe avance dans son projet de petite navette spatiale non habitée: l'Agence spatiale européenne a signé jeudi un contrat avec des industriels en vue du développement préliminaire de ce système de transport réutilisable baptisé Space Rider.

Le contrat signé à Paris avec Thales Alenia Space et la compagnie italienne ELV (European Launch Vehicle) qui construit la petite fusée européenne Vega, se monte à 36,7 millions d'euros.

Space Rider sera lancé par la future Vega C et déployé en orbite terrestre basse à partir de 2021.

Le but du projet est de fournir à l'Europe un système de transport spatial "indépendant, abordable et réutilisable" pour organiser des allers-et-retours de divers chargements dans l'espace proche de la Terre, selon l'ESA.

"Ce sera comme une petite navette spatiale robotique, intégrée avec la fusée Vega C", déclare à l'AFP Giorgio Tumino, responsable du projet à l'ESA.

Ce système de transport combinera un module orbital de service et un module de rentrée dans l'atmosphère.

"Cela va nous permettre de créer un laboratoire spatial européen pour réaliser des expériences en microgravité, des démonstrations en orbite, des validations de technologies pour toutes sortes d'applications dans les domaines de l'observation de la Terre, de la science, des télécommunications, et de l'exploration robotique", souligne Giorgio Tumino.

Le module de rentrée atmosphérique s'inspirera du prototype de véhicule spatial européen IXV (Intermediate eXpérimental Vehicle), qui a fait ses preuves en 2015. C'est Thales Alenia Space qui est responsable de son développement.

IXV, qui était un simple module de rentrée dans l'atmosphère, sera modifié pour pouvoir apporter des charges en orbite et les ramener sur Terre.

Le module de service sera dérivé de l'étage supérieur (Avum) de la fusée Vega C. Equipé d'un moteur, celui-ci sera modifié afin qu'il reste en orbite autant que désiré.

Ce module sera développé par ELV, détenu à 70% par l'Italien Avio et à 30% par l'Agence spatiale italienne (ASI).

"Ce système intégré permettra d'aller en orbite, d'opérer en orbite et de revenir sur terre, pour un total de six missions", a précisé Giorgio Tumino.

Space Rider sera lancé depuis le Centre spatial guyanais de Kourou et pourra emporter des charges allant jusqu'à 800 kg.

"Ce laboratoire de recherche européen pourra répondre aux besoins des institutions mais aussi des entreprises privées. Des sociétés pharmaceutiques ont déjà manifesté leur intérêt pour tester des molécules sur cette plate-forme", ajoute M. Tumino, qui était déjà responsable du projet IXV.

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