Voyage Un pas en avant pour protéger le thon obèse en Atlantique

Relaxnews

25.11.2019 - 21:17

Le secteur de la pêche est parvenu à un accord lundi pour mieux protéger le thon obèse en Atlantique, menacé par la surpêche.
Le secteur de la pêche est parvenu à un accord lundi pour mieux protéger le thon obèse en Atlantique, menacé par la surpêche.
Source: Relaxnews

Le secteur de la pêche est parvenu à un accord lundi pour mieux protéger le thon obèse en Atlantique, menacé par la surpêche, avec une réduction des quotas de pêche pour les deux ans à venir.

La population de cette espèce, aussi connue sous le nom latin de Thunnus obesus, ou patudo, est mal en point: appréciée en conserve comme en sashimi, elle est victime de surpêche et d'une mortalité importante des thons juvéniles.

La Commission internationale pour la conservation des thonidés de l'Atlantique (CICTA, ICCAT en anglais), qui regroupe une cinquantaine d'Etats, est chargée de fixer des niveaux de pêche pour plusieurs espèces de thonidés (thons, bonites, makaires, espadons) et de requins en Atlantique et en Méditerranée, en se basant sur l'avis de scientifiques et dans le but d'assurer la conservation de ces espèces vivant en haute mer.

En 2018, la CICTA avait échoué à réduire les quotas de pêche du thon obèse. Cette année, au terme de huit jours de négociations très serrées à Palma de Majorque, en Espagne, ses membres se sont entendus pour un programme de reconstitution des stocks à l'horizon 2034.

Actuellement, les sept principaux pêcheurs de thons obèses – dont l'Union européenne ou encore le Japon – sont soumis à un quota annuel de 65.000 tonnes. Mais ce quota n'inclue pas d'autres pays, ce qui porte les prises totales à environ 77.000 tonnes.

Le compromis adopté lundi prévoit que le quota baissera à 62.500 tonnes en 2020 puis 61.500 tonnes en 2021, mais aussi qu'un plus grand nombre de pays devront limiter leurs prises. Il a été décidé de réexaminer ensuite ces quotas pour satisfaire les pays les plus récalcitrants, selon des sources proches des négociations.

En 2020, les principaux pêcheurs (plus de 10.000 tonnes) devront baisser leurs prises de 21%, ceux qui capturent entre 10.000 et 3.500 tonnes de 17%, entre 1.000 et 3.500 tonnes de 10%. Les plus petits pêcheurs (moins de 1.000 tonnes) sont «encouragés à maintenir la prise et l'effort au niveau récent».

«Ces mesures sont sévères, elles nous font mal, mais ça va dans le bon sens», a dit à l'AFP Yvon Riva, président d'Orthongel, l'organisation française des producteurs de thon surgelé.

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