Recherche scientifique 1,1 milliard pour 3000 projets de recherche

ATS

8.5.2019 - 16:15

Le séjour de recherche aux Etats-Unis de Daniel Kienzler, physicien quantique, lui a donné l'élan décisif pour développer une expérience sur les molécules d'hydrogène à l'ETH Zurich. Il a été financé par le FNS.
Le séjour de recherche aux Etats-Unis de Daniel Kienzler, physicien quantique, lui a donné l'élan décisif pour développer une expérience sur les molécules d'hydrogène à l'ETH Zurich. Il a été financé par le FNS.
Source: © Zeljko Gataric (FNS)

Près de 3000 nouveaux projets de recherche ont bénéficié en 2018 du soutien du Fonds national (FNS) pour un montant de plus de 1,1 milliard, soit en moyenne 385'000 francs par projet. Les 70% de cette somme rétribuent de jeunes chercheurs, indique mercredi le FNS.

A fin 2018, le Fonds national de la recherche scientifique recensait 6500 projets. Y participaient 16'300 chercheuses et chercheurs issus du Domaine des EPF, des universités, des hautes écoles spécialisées, des hautes écoles pédagogiques ainsi que d'autres institutions, précise-t-il dans un communiqué en marge de son rapport annuel.

Sur ce total, le FNS finance 2000 projets internationaux et bourses, tandis que de nombreux chercheurs collaborent avec des collègues étrangers dans le cadre d'autres projets. «Avec notre aide, des milliers de scientifiques suisses ont tissé des réseaux à l'international», se réjouit Jean-Luc Barras, chef de la division Coopération internationale du FNS.

Pour la recherche suisse, collaborer à l’international est essentiel, souligne M.Barras. «Ces échanges permanents avec nos partenaires dans d’autres pays sont aujourd’hui indispensables pour faire de la recherche de pointe», précise-t-il.

Investir davantage

A l'avenir, une certaine augmentation des ressources est nécessaire, s'accordent à dire les conseillers nationaux Felix Müri (UDC/LU) et Christine Bulliard-Marbach (PDC/FR), membres de la commission de la science de l'éducation. «Pour la Suisse, la recherche est primordiale», renchérit Matthias Egger, président du Conseil national de la recherche du FNS.

Cela d'autant plus que que la concurrence ne dort pas: «La Chine investit énormément dans la recherche et Israël dépense nettement plus que la Suisse. Quant à l'UE, elle vise à doubler le budget qui y est alloué», relève M.Egger.

«Si la Suisse veut rester dans la compétition internationale, elle n’a pas d’autre choix que de contribuer aux fonds d’encouragement de l’UE, parallèlement au financement du FNS», souligne Mme Bulliard-Marbach. Il est capital, selon la directrice du FNS Angelika Kalt, que la Suisse participe au prochain programme-cadre de recherche européen, Horizon Europe qui débute en 2021.

Si Berne ne devait pas ratifier l'accord-cadre institutionnel, même s'il n'a pas de lien avec Horizon Europe, il faudrait s'attendre à de graves conséquences, explique Mme Kalt. Et la directrice de faire référence à l'adoption de l'initiative «contre l'immigration de masse» en 2014, l'UE n'ayant alors autorisé la Suisse à participer que partiellement au programme-cadre de recherche. Une exclusion partielle qui a porté préjudice à la recherche suisse.

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