Genève1200 manifestants en vue de la grève féministe du 14 juin
za, ats
8.3.2023 - 23:56
Quelque 1200 personnes ont bruyamment manifesté mercredi en fin de journée dans les rues de Genève pour la Journée internationale de luttes pour les droits des femmes. «En route pour la grève féministe du 14 juin 2023», pouvait-on lire sur la banderole de tête.
Keystone-SDA, za, ats
08.03.2023, 23:56
ATS
«La lutte sera encore longue, partout les droits des femmes sont remis en question. Nous nous mobilisons pour faire bouger les choses», a déclaré une des organisatrices au début de la manifestation devant environ 700 personnes. Au nom du Collectif de la grève féministe et les commissions féministes des syndicats, elle a appelé à participer à la grève féministe du 14 juin prochain.
«Grève et mobilisation, c'est ça la solution», ont scandé les manifestants au son des tambours, placés à l'avant du cortège. «Rage féministe», «On ne tue pas par amour», «Femme, vie, liberté», pouvait-on lire sur des pancartes, tandis que le défilé quittait les abords de la gare de Cornavin pour rejoindre la plaine de Plainpalais, en faisant des haltes marquées par des prises de parole.
«Brûler le patriarcat»
Au bord du Rhône, des oratrices ont rappelé que «le machisme tue» au Pérou, en Iran et en Afghanistant, mais aussi dans de nombreux autres pays. «On est femme et fière et féministe et en colère» et «Le 14 juin, on bloque la Suisse; le 14 juin, c'est grève féministe» ont résonné dans les Rues Basses où de nombreuses personnes ont rejoint la manifestation, qui a quasiment doublé de taille.
Sur le parvis du Grand Théâtre, les deux initiatives de l'UDC qui remettent en cause le droit à l'avortement en Suisse ont été vivement critiquées. A la plaine de Plainpalais, une syndicaliste a dénoncé la motion Ettlin, qui supprime le salaire minimum pourtant voté par la population genevoise. La manifestation s'est terminée par un feu destiné à «brûler le patriarcat».
«Dispositif disproportionné»
Mardi soir, quelque 150 femmes avaient manifesté à l'appel du Collectif 8 mars pour un féminisme révolutionnaire. Non autorisé, le rassemblement a commencé dans le quartier de St-Gervais et s'est terminé à la place des volontaires trois heures plus tard. La Coordination genevoise pour le droit de manifester a dénoncé mercredi un dispositif policier disproportionné.