Action non autorisée Action non autorisée à Berne

ATS

1.1.2020 - 05:55

Des groupes d'extrême gauche ont manifesté dans la nuit de mardi à mercredi contre le pouvoir étatique à Berne.
Des groupes d'extrême gauche ont manifesté dans la nuit de mardi à mercredi contre le pouvoir étatique à Berne.
Source: KEYSTONE/AA

Dans la nuit de mardi à mercredi, plusieurs dizaines de personnes, dont certaines portaient des masques, ont manifesté contre le pouvoir étatique lors d'un rassemblement non autorisé à Berne. La police était sur les lieux avec un important contingent.

La marche, réunissant des groupes d'extrême gauche, est partie tard mardi soir de la gare puis a traversé le centre-ville. Les participants ont notamment allumé des engins pyrotechniques et des feux d'artifice, selon des images immortalisées par un photographe de Keystone-ATS.

Il n'y a pas eu d'incidents majeurs. La mobilisation a temporairement perturbé les transports publics et s'est terminée après minuit à la hauteur de la Schützenmatte, a indiqué la police cantonale bernoise sur Twitter.

Des cercles autonomes avaient appelé à cette manifestation non autorisée sur le portail d'information alémanique Barrikade.info. Sous la devise «Restez ingouvernables – aucune loi ne nous arrête», les manifestants ont critiqué entre autres, la nouvelle loi cantonale sur la police qui entre en vigueur au début de l'année. Tout en défilant, les participants dont certains portaient des masques ont dénoncé toute forme de répression.

Protection des minorités

Cette nouvelle loi a été massivement adoptée par l'électorat en février. Elle vise, selon les autorités, à offrir des outils modernes pour lutter contre la criminalité et à mieux protéger les victimes de violences domestiques.

Mais ses opposants critiquent plusieurs de ses dispositions, dont par exemple celle qui permettrait désormais à la police de déloger des campeurs illégaux qui s'installeraient sur une propriété privée et publique. Cela touche en particulier les gens du voyage, dénoncent-ils. La police abolit ainsi la protection des minorités sans présenter de solutions, selon eux. Ils estiment aussi que la nouvelle loi ne permet pas le maintien des libertés de réunion et d'opinion.

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