Grand Conseil VD Affaire Ravenel: détails dévoilés

ATS

10.1.2020 - 11:59

Yves Ravenel dira mardi prochain s'il démissionne ou non de la présidence du Grand Conseil vaudois (archives).
Yves Ravenel dira mardi prochain s'il démissionne ou non de la présidence du Grand Conseil vaudois (archives).
Source: KEYSTONE/JCB

Yves Ravenel se veut transparent au sujet de sa condamnation pénale. Le président du Grand Conseil vaudois, qui dira mardi s'il démissionne ou non de sa fonction, a dévoilé à 24 heures l'ordonnance qui lui a valu d'être condamné pour menaces sur son épouse.

Contacté par Keystone-ATS, M. Ravenel a renvoyé au président de l'UDC Vaud, Kevin Grangier, qui a confirmé les éléments retranscrits mardi matin par le quotidien vaudois.

Ceux-ci montrent que le premier citoyen du canton a bel et bien été condamné pour menaces qualifiées: il avait cassé en janvier 2019 des ampoules avec un balai chez sa femme, avec qui il est en procédure de divorce et dont il était alors voisin.

«Alors qu'il était très énervé en raison des lumières extérieures allumées chez (sa femme), Yves Ravenel a cassé violemment, à l'aide d'un balai, les appliques et les ampoules de ces lumières sur la terrasse et au-dessus de la porte d'entrée de la maison de (sa femme), laquelle, apeurée, se trouvait à son domicile, au niveau de la porte-fenêtre, à environ un mètre de lui», rapporte l'ordonnance pénale.

M. Ravenel a ensuite lancé son balai en direction de son épouse, ce dernier point étant toutefois contesté par l'élu UDC. L'ordonnance mentionne «un sentiment de menace grave» chez la femme de M. Ravenel.

Le syndic de Trélex a également été condamné pour tentative de menaces qualifiées pour un autre épisode datant de septembre 2016. Il s'en était alors pris à son épouse en lui déclarant «qu'un jour, il allait la tuer si elle continuait ses démarches sur les questions financières du divorce», relate l'ordonnance, précisant que, sur le moment, Mme Ravenel n'avait «pas été alarmée ou effrayée.»

Décision mardi

Pour ces deux épisodes, le Ministère public a infligé à Yves Ravenel une peine de 60 jours-amende à 80 francs avec sursis pendant deux ans, ainsi qu'une amende de 960 francs. Il doit aussi payer environ 5000 francs en frais de procédure et indemnités à la partie adverse.

Dans un premier temps, le président du Grand Conseil avait fait opposition à cette condamnation, avant de se rétracter alors qu'un procès avait été agendé pour la fin janvier. L'ordonnance pénale peut donc entrer en force.

Dévoilée en début de semaine, l'affaire a plongé l'élu UDC dans la tourmente. Il a renoncé mardi à présider la séance du Grand Conseil, avant d'annoncer qu'il se prononcerait mardi prochain devant les députés sur la suite qu'il entendait donner à ces événements. Les socialistes, les Verts et la gauche radicale ont appelé à la démission de l'intéressé.

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