Armée Le Conseil des Etats insiste pour une croissance plus rapide

dv, ats

14.12.2023 - 09:48

Les sénateurs tiennent à ce que les dépenses militaires augmentent plus rapidement que ce qu'a prévu le Conseil fédéral et atteignent 1% du PIB en 2030 et non 2035. Ils ont maintenu jeudi par 28 voix contre 17 cette divergence avec le Conseil national.

Le Conseil des Etats estime que les dépenses de l'armée doivent croître plus rapidement que ce que le Conseil fédéral a prévu (image d'illustration).
Le Conseil des Etats estime que les dépenses de l'armée doivent croître plus rapidement que ce que le Conseil fédéral a prévu (image d'illustration).
ATS

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La gauche et certains centristes ont tenté de s'opposer à cette proposition figurant dans le plan financier 2025-2027. Cela augmentera considérablement les déficits dans les prochaines années, a averti en vain Benedikt Würth (C/SG). Et d'ajouter que comme de nombreux Etat s'équipent, les listes d'attente se rallongent.

C'est justement pour cela qu'il faut approuver les fonds suffisamment tôt pour que l'armée puisse avoir les moyens nécessaires en temps voulu, a contré Werner Salzmann (UDC/BE). Il s'agit aussi de respecter la volonté du Parlement, a fait valoir Johanna Gapany (PLR/FR) pour la commission.

Lors de l'examen du budget 2024, les sénateurs ont aussi maintenu leur divergence sur la politique régionale et refusé de biffer la contribution au Fonds de développement régional (-25 millions).

Pour compenser ces dépenses, les sénateurs se sont ralliés à la proposition des députés de couper dans le Fonds d'infrastructure ferroviaire. Alors que la National a approuvé une baisse de 18 millions en début de semaine, le Conseil des Etats a donné tacitement son feu vert à quelque 60 millions.

Coupe à l'UNRWA en suspens

Contrairement au National et à la majorité de sa commission, le Conseil des Etats a refusé par 23 voix contre 21 la suppression de la contribution de la Suisse à l'agence des Nations unies pour l'aide aux réfugiés palestiniens (UNRWA) (-20 millions).

Etant donné que cette coupe était issue d'une proposition individuelle, la commission du National n'a pas pu en discuter. Les responsables du Département fédéral des affaires étrangères (DFAE) doivent pouvoir répondre aux critiques adressées à l'UNRWA, a fait valoir Maya Graf (Vert-e-s/BL) pour la minorité.

L’UNRWA fournit un travail important dans un contexte difficile. Il faut faire preuve de prudence, a-t-elle ajouté. Il s'agit aussi de clarifier les conséquences d'une telle coupe pour la politique extérieure de la Suisse. Le DFAE craint un dégât de réputation en cas de coupe, a indiqué la ministre des finances Karin Keller-Sutter.

Le dossier repart au National, qui en débattra lundi prochain.