Bélarus Bachelet chargée à l'ONU de préserver les preuves

La Haute commissaire de l'ONU aux droits de l'homme Michelle Bachelet devra oeuvrer pour collecter et préserver les violations observées au Bélarus. Le Conseil des droits de l'homme a décidé mercredi à Genève de lui confier ce mandat.

Keystone-SDA, sn, ats

24.03.2021, 12:51

24.03.2021, 12:55

ATS

Dans la résolution, les Etats membres demandent à la Chilienne, qui avait dénoncé récemment une crise «sans précédent» des droits humains dans ce pays, de recueillir et conserver des preuves qui pourraient être utilisées par la justice. Aucun mécanisme nouveau, similaire à ceux en vigueur sur la Syrie ou la Birmanie, n'est toutefois lancé pour honorer cette requête.

Ce scénario est loin de celui qui était souhaité par les opposants, dont la dirigeante en exil Svetlana Tikhanovksaïa était venue il y a quelques semaines plaider la cause à Genève. Ni mission humanitaire, ni groupe d'experts ne seront déployés face aux nombreuses violations authentifiées au Bélarus. Des amendements du Bélarus et de ses alliés russe et chinois pour atténuer davantage la résolution ont été rejetés.

«Graves violations» des droits humains

Les membres du Conseil ont condamné les «graves violations» des droits humains dans la répression des manifestations depuis la réélection controversée en août dernier du président Alexandre Loukachenko. Dans la résolution approuvée au total par 20 Etats, contre 7 oppositions et 20 abstentions, ils dénoncent un «déni systématique» des libertés fondamentales par les autorités.

Des ONG ont dénoncé des crimes contre l'humanité, notamment avec des milliers de personnes détenues. Des centaines d'accusations de torture ont été lancées mais aucune investigation criminelle n'a été ouverte par les autorités.