Grand Conseil valaisan Bourse de la vendange souhaitée en Valais

Quelque 2 millions de kilos de raisins valaisans n'auraient à ce jour pas trouvé preneurs en Valais. Une situation inédite qui inquiète les députés valaisans. Jeudi, ils ont souhaité la création d'une bourse de la vendange et prôné un allègement fiscal.

Le Covid-19 a ralenti la consommation et grossi les stocks de vins en Valais. Face à cette situation, des caves ont lâché des vignerons qui «ne savent pas où livrer leur production, voire même s'ils vendangeront», ont indiqué des députés PDC et UDC dans un postulat urgent.

Face à cette situation, ils ont proposé de créer une bourse mettant en relation les producteurs ayant de la vendange invendue et les acheteurs potentiels. Le chef du département de l'économie Christophe Darbellay s'est dit favorable à la mise sur pied de cette bourse «si la traçabilité des lots de vendange est garantie».

Une liste de mesures

Le canton ne s'impliquera toutefois pas dans la gestion de cette bourse, qui doit être du ressort de l'Interprofession. Il offrira sa collaboration à sa mise sur pied.

Le Conseil d'Etat est conscient des difficultés des viticulteurs, a assuré Christophe Darbellay. Il a listé en plénum toutes les mesures déjà prises, précisant que le canton n'a «jamais fait autant dans l'histoire pour ce secteur».

Une bourse des parcelles

Le Conseil d'Etat soutient aussi la bourse des parcelles viticoles, également demandée par les postulants. Son but sera de «favoriser le regroupement de parcelles, dans un objectif d'optimisation et de rationalisation des coûts d'exploitation».

Dans la foulée, les députés ont aussi accepté sans débats un postulat urgent du PDC haut-valaisan demandant un allègement fiscal sur le revenu de l'activité agricole des viticulteurs. L'intervention demande de «réduire la part du revenu imposable pour la période 2020, selon les possibilités du Conseil d'Etat mais au moins de 50% pour tous les viticulteurs qui (...) déclarent une vendange inférieure ou égale à 2000 kilos et génèrent ainsi un revenu tiré d'une activité accessoire imposable.»