Genève Cadres «tyranniques» dénoncés: une enquête interne sera menée

ATS

19.11.2020

Image d'illustration
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Keystone / archives

Une enquête interne sera menée suite aux plaintes déposées par une vingtaine de collaborateurs des Transports publics genevois (TPG) au sujet de deux cadres "tyranniques". Cette investigation a été demandée par l'Office cantonal de l'inspection du travail (OCIRT).

L'enquête va être confiée à un partenaire externe, indique jeudi la direction des TPG, revenant sur une information de la Tribune de Genève. Elle devra permettre à tous les protagonistes de s'exprimer, précise la direction. Durant cette période d’investigation, la principale dirigeante visée par les plaintes se retirera de la conduite du personnel.

Le Syndicat du personnel des transports (SEV), qui avait dénoncé au début du mois «un climat de terreur» au sein de l'administration des TPG, espère que ces mesures permettront de protéger le personnel. Des collaborateurs avaient saisi l'OCIRT, qui avait convoqué la direction. Deux cadres étaient dénoncés pour des attitudes «tyranniques et colériques».

Santé psychique

Dans un rapport préliminaire, qui doit encore faire l'objet d'observations de la part des TPG, l'OCIRT demande aux TPG de prendre des mesures pour «assurer la protection de la santé psychique des travailleurs». L'OCIRT exige aussi une enquête interne et suggère la suspension temporaire de la personne visée quant à la conduite du personnel.

S'agissant de cette suspension provisoire, Denis Berdoz, directeur général des TPG précise: "Ce n’est pas une sanction, sinon il ne servirait à rien d’ouvrir une enquête dont on ne peut pas préjuger les conclusions". "Nous réaffirmons prendre l’affaire très au sérieux et notre détermination à agir pour protéger la santé du personnel", assure M.Berdoz.

«Déni coupable»

Le SEV reste toutefois dubitatif au sujet de la mise à l'écart provisoire de la personne dirigeante. Il se demande comment cette personne, qui restera au sein des murs des TPG mais sans charge de personnel, pourrait ne pas exercer son activité.

Le syndicat relève aussi que si des mesures sont prises aujourd'hui, c'est en raison de la contrainte légale relayée par l'OCIRT. Depuis trois ans, la direction des TPG s'est réfugiée dans un déni coupable, ignorant la souffrance du personnel, indique le SEV.

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