ONG Caritas Suisse se retire de cinq pays

ATS

17.5.2019 - 11:47

Caritas Suisse va se retirer progressivement du Bangladesh, de l'Inde, du Kenya, de Palestine et de Colombie (archives).
Caritas Suisse va se retirer progressivement du Bangladesh, de l'Inde, du Kenya, de Palestine et de Colombie (archives).
Source: KEYSTONE/GAETAN BALLY

La coopération internationale traverse une passe difficile. Caritas Suisse a annoncé vendredi ses mesures pour faire face aux réductions des contributions institutionnelles. Pas de suppression de postes prévue, mais un retraît de cinq pays et des relocalisations.

Depuis le 1er janvier, la Commission européenne a coupé le financement accordé à dix ONG suisses. Si les pertes liées à cette décision sont limitées pour l'instant, il faudra trouver des solutions à l'avenir, indique vendredi Caritas Suisse dans un communiqué, tout en précisant que ses finances sont saines.

D'autant plus que la Direction du développement et de la coopération (DDC) veut quant à elle réduire de 2,5 millions de francs les contributions allouées aux programmes des grandes oeuvres d'entraide à partir de 2021, ajoute l'organisation. Un projet est en consultation. «L'acquisition de financements pour la coopération au développement est devenue plus exigeante et plus coûteuse.»

Projets finis

Pour répondre à ces nouveaux défis, Caritas Suisse a décidé de réduire de 20 à 15 le nombre des pays où elle réalise un programme de coopération internationale et tient son propre bureau. Elle entend ainsi se retirer progressivement du Bangladesh, de l'Inde, du Kenya, de Palestine et de Colombie.

Dans la plupart des cas, il s'agit d'un retraît amorcé depuis quelque temps, précise le directeur de Caritas Suisse Hugo Fasel à Keystone-ATS. Et de donner en exemple le Kenya où tous les projets arrivent à leur terme. C'est aussi et surtout une question stratégique, ajoute-t-il. Il faut avoir une taille suffisante pour pouvoir postuler à des appels d'offres et obtenir des financements.

Ces retraîts ne concernent cependant que le développement à long terme et pas l'aide humanitaire, souligne M. Fasel. Caritas continuera par exemple à être active dans ce domaine en Colombie et au Brésil pour les victimes de la crise au Venezuela.

L'adaptation de l'activité internationale se fera sans réduire les effectifs au sein du secteur de Coopération internationale de Caritas. Mais des relocalisations auront lieu. Le nombre de collaborateurs concernés n'est pas encore connu.

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