Climat CO2: Christophe Clivaz veut une «vraie» taxe

ATS

1.2.2020 - 04:32

«Le jour où l’on introduira une vraie taxe incitative sur les carburants, il faudra intégrer un mécanisme de redistribution en fonction de la localisation et de l’éloignement des transports publics», estime Christophe Clivaz dans une interview avec Le Temps, publiée samedi (archives).
«Le jour où l’on introduira une vraie taxe incitative sur les carburants, il faudra intégrer un mécanisme de redistribution en fonction de la localisation et de l’éloignement des transports publics», estime Christophe Clivaz dans une interview avec Le Temps, publiée samedi (archives).
Source: KEYSTONE/OLIVIER MAIRE

Le Vert Christophe Clivaz défend l'introduction d'une «vraie» taxe incitative sur les carburants. Mais conscient de l'inégalité d'une telle mesure pour ceux mal desservis, il suggère de rembourser ceux qui habitent très loin des transports publics.

«Un habitant de Genève ou de Zurich ne recevrait aucune ristourne alors que celui qui vit au fond d’une vallée mal desservie toucherait une compensation maximale», explique samedi le conseiller national valaisan dans un entretien accordé au Temps. Ce mécanisme de redistribution prendrait ainsi en compte la localisation des ménages et leur éloignement des transports publics.

Mais ce plan, Christophe Clivaz le réserve au «jour où l’on introduira une vraie taxe incitative sur les carburants, ce qui n’est pas encore prévu dans la loi sur le CO2 dont nous débattons» actuellement. Celle-ci prévoit pour l'heure une hausse du prix des carburants de 10 à 12 centimes et la création d'un fonds climatique financé en partie par les recettes provenant de la taxe sur le CO2.

Ce que Christophe Clivaz appelle «une première étape». Mais «pour qu’il y ait un vrai effet incitatif, il faudrait 5 à 10 centimes de plus chaque année, comme l’a montré une étude de l’EPFL», complète-t-il. Ces taxes ont avant tout le but «de modifier les comportements, de mettre sur le marché des véhicules plus propres, d'utiliser davantage les transports publics». Si le consommateur change ses habitudes, il «ne subira aucun effet. Pour les moins vertueux, les montants prévus restent modérés».

Exiger et développer

Par habitant, la Suisse reste l’un des plus grands émetteurs de gaz à effet de serre. Mais la moitié de notre empreinte carbone vient de l’étranger par les produits que nous importons, détaille Christophe Clivaz.

Pour lui, la Suisse doit exiger, dans le cadre des accords internationaux qu’elle signe, des conditions de production écologiques et sociales semblables aux nôtres. Par ailleurs, estime le Valaisan, elle a les moyens de développer des techniques respectueuses de l’environnement, pour les transports ou le captage du CO2.

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