Coronavirus Colère et compréhension face aux nouvelles mesures fédérales

clsi, ats

11.12.2020 - 19:05

Plusieurs cantons romands ont salué vendredi les mesures annoncées par le Conseil fédéral en lien avec la pandémie de coronavirus. La Conférence des directeurs cantonaux de la santé (CDS) et les partis se disent également satisfaits. à l'exception de l'UDC. GastroSuisse fait en revanche savoir son mécontentement, alors que les syndicats jugent les mesures insuffisantes.

Plusieurs cantons romands ont salué vendredi les mesures annoncées par le Conseil fédéral en lien avec la pandémie de coronavirus.
Plusieurs cantons romands ont salué vendredi les mesures annoncées par le Conseil fédéral en lien avec la pandémie de coronavirus.
Source :  KEYSTONE/ALEXANDRA WEY

L'harmonisation des mesures cantonales et nationales de lutte contre le Covid avait été souhaitée par la majorité des cantons au cours de la consultation cette semaine. La CDS accepte donc le durcissement des mesures.

Les cantons romands ont exprimé leur satisfaction d'avoir été entendus. Celui de Fribourg a décidé de laisser en vigueur les mesures cantonales jusqu'à nouvel avis. Il analysera la possibilité d’éventuels allègements ou mesures d’ici mercredi prochain.

Le Jura salue également les mesures fédérales, bien qu'il les juge contraignantes pour la suite de la gestion de la crise par les cantons. Restaurants et cafés pourront rester ouverts jusqu'à 23h00 dans le canton, qui remplit les conditions épidémiologiques nécessaires. Les magasins pourront également ouvrir le dimanche. Ce sera aussi le cas dans le canton de Genève.

Le Valais annonce de son côté la réouverture à partir du 14 décembre des restaurants jusqu'à 22h00.

GastroSuisse veut 600 à 800 millions

GastroSuisse est pour sa part nettement remonté contre les nouvelles mesures fédérales, qui étouffent le secteur de la gastronomie. Et fermer les bars à 19h00 équivaut à un confinement total, indique l'organisation dans un communiqué.

Celle-ci exige une compensation financière immédiate. Selon son directeur Daniel Berner, 600 à 800 millions de francs par mois doivent être distribués à fonds perdus, et ce très rapidement. Sinon, il sera trop tard.

Le président de GastroVaud, Gilles Meystre, s'est montré plus mesuré que son homologue suisse. Il estime que les décisions de la Confédération donnent «une marge de manoeuvre aux Romands». Il se dit aussi satisfait du déblocage de nouveaux fonds d'aide pour la branche. Le président de GastroVaud pondère toutefois cette satisfaction en relevant que les cafetiers-restaurateurs restent en sursis.

Le PS: soutien économique nécessaire

Du côté des partis, le PS, le PDC et le Parti évangélique (PEV) soutiennent pleinement les mesures annoncées par le Conseil fédéral. Ils se félicitent qu'elles tiennent compte des différences cantonales.

Les socialistes et les démocrates-chrétiens considèrent toutefois que les mesures sanitaires ne peuvent être acceptées que si elles sont accompagnées de mesures économiques conséquentes.

De son côté, l'UDC se montre très critique. Elle estime que son travail de pression a permis de maintenir l'ouverture des stations de ski et celle des restaurants aussi les jours fériés. Mais les heures de fermeture sont «absurdes et arbitraires». Pour le parti, elles sonnent le glas pour la restauration et le commerce de détail.

Syndicats: mesures de soutien insuffisantes

L'Union syndicale suisse (USS) estime pour sa part que les mesures de soutien économiques sont insuffisantes. La faîtière exige que le chômage partiel soit indemnisé à 100% pour les personnes à faibles revenus.

Elle souhaite également la mise en place de compensations pour les pertes de gains dans les branches qui subissent des restrictions sanitaires ainsi que la prolongation des indemnités journalières pour les personnes au chômage.

En plus de ces revendications, TravailSuisse demande l'extension du chômage partiel aux personnes engagées par intérim ainsi que la réactivation des crédits Covid pour les entreprises.

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