Malgré les abus sexuels Contributions maintenues pour l'Eglise catholique bernoise

olpe, ats

6.3.2024 - 11:28

Le Parlement bernois a refusé de mettre davantage la pression sur l'Eglise catholique du canton en lien avec les abus sexuels. Il a rejeté avec 22 voix d’écart un postulat demandant une suspension des contributions à l’institution.

La conseillère d'Etat Evi Allemann (PS) a estimé devant le Grand Conseil que le canton de Berne avait "fait sa part" pour prévenir les abus sexuels dans l'Eglise catholique.
La conseillère d'Etat Evi Allemann (PS) a estimé devant le Grand Conseil que le canton de Berne avait "fait sa part" pour prévenir les abus sexuels dans l'Eglise catholique.
ATS

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Le texte exigeait que toutes les contributions à l'Eglise catholique soient «suspendues au plus vite tant qu’un plan complet n’aura pas été élaboré» pour une investigation exhaustive des éventuels abus dans l'Eglise bernoise. La reprise du versement aurait été conditionnée à l’appréciation de ce plan par le Grand Conseil.

Le sujet était venu sur la table dans la foulée de la publication à l'automne dernier du rapport de l'Université de Zurich sur les abus sexuels dans l'Eglise catholique en Suisse depuis le milieu du 20e siècle.

«Le canton a fait sa part»

A l'instar du gouvernement, les députés ont estimé mercredi que les efforts appropriés pour faire la lumière sont déjà menés actuellement, au niveau national ainsi que dans l’Evêché de Bâle. «Le canton a fait sa part», a ainsi déclaré la conseillère d'Etat Evi Allemann (PS), tout en relevant qu'elle était choquée par l'ampleur des abus révélés.

De surcroît, il n'existe aucune base légale pour suspendre les contributions. Le canton verse à chacune des Eglises nationales une «obole» pour garantir leurs droits juridiques historiques, et une part pour les prestations d'intérêt général qu'elles fournissent.

Sur le même sujet, les députés ont par ailleurs jugé que les éléments centraux d'une motion de Claudine Esseiva (PLR) étaient déjà remplis à l'heure actuelle. Les exigences du texte, demandant notamment un examen de bonnes moeurs pour les candidats aux postes d'ecclésiastiques, sont déjà remplies, ont-ils estimé.