Crise du logement Coup de gueule contre des logements murés

ATS

12.9.2019 - 16:53

Une des maisons dont l'accès a été condamné près de la gare à Lausanne.
Une des maisons dont l'accès a été condamné près de la gare à Lausanne.
Source: ALJF

Une coalition de gauche dénonce le fait que le canton de Vaud et les CFF laissent vides des bâtiments qui leur appartiennent. Certains locaux ont même été murés dans l'attente de leur démolition, une pratique «scandaleuse». Les CFF se disent ouverts à la discussion.

L'Association pour le Logement des jeunes en formation (ALJF), le collectif Jean Dutoit, Ensemble à Gauche, la Jeunesse socialiste vaudoise, la section lausannoise du POP, le sleep-in et le syndicat SUD ont déploré jeudi des décisions «absurdes, digne d'une politique de terre brûlée». Ils estiment qu'il aurait été possible de permettre, sans aucuns frais, l'habitation légale de ces maisons jusqu'au début effectif des travaux grâce à des contrats de confiance.

Ces contrats de prêt-à-usage ont fait leurs preuves . L'ALJF rappelle qu'elle a tissé depuis 31 ans des relations de confiance avec de nombreux propriétaires privés et avec la ville de Lausanne. Elle loge actuellement 164 jeunes en formation grâce à 17 «contrats de confiance», écrit-elle dans un communiqué.

Près de l'UniL et de la Gare

Les bâtiments laissés vides et à l'abandon se situent près de l'Université de Lausanne et à proximité de la gare. La coalition «exige» que le canton de Vaud s'engage à l'avenir à mettre à disposition les prochains logements qui pourraient rester temporairement vides.

Elle demande aux CFF de mettre à disposition la maison murée au chemin des Epinettes 12, près de la gare de Lausanne, ainsi que les différents appartements qu'ils comptent garder vides à la rue du Simplon, en attendant le début effectif des travaux. Elle rappelle que la crise du logement est plus aiguë que jamais et que de nombreuses personnes à revenus modestes peinent à trouver un toit dans l'arc lémanique.

Discussion avec les CFF

«Nous ne sommes pas contre le principe de permettre une occupation de ces bâtiments avant leur destruction», a expliqué Jean-Philippe Schmidt, porte-parole des CFF. «Mais nous devions attendre d'avoir un planning des travaux plus précis. Nous sommes en train de le finaliser et allons les recevoir cet automne pour examiner ensemble les différentes possibilités», a-t-il ajouté.

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