Avant même l'ouverture officielle du Forum économique mondial (WEF), près de 300 personnes ont manifesté dimanche à Davos en faveur de la justice climatique. Elles ont exigé une taxe climatique pour les super-riches et l'annulation de la dette pour les pays du Sud.
Sous le slogan «Tax the Rich, save the Climate», quelque 300 manifestants de la Jeunesse socialiste suisse et de l'association Strike WEF ont réclamé sur la place de la Poste à Davos une taxe climatique pour les super-riches. Des activistes de la ville allemande de Lützerath et de Greenpeace se sont également joints à eux.
Le président de la Jeunesse socialiste, Nicola Siegrist, a déclaré vouloir financer une politique climatique sociale avec les recettes de l'impôt sur le climat. «Les riches doivent payer, car ce sont eux qui profitent le plus du système qui a provoqué la crise climatique», a-t-il déclaré dans le lieu grison où se déroule le WEF.
Les participants ont également demandé l'annulation de la dette des pays du Sud. Les dettes de ces pays les empêchent de réaliser les investissements nécessaires pour contrer la crise climatique et décarboner leur économie.
Nettement plus de participants
Le nombre de participants aux manifestations a de nouveau augmenté par rapport à l'année précédente. Lors du dernier WEF, en mai 2022, une cinquantaine de personnes ont protesté. Des banderoles portaient des revendications telles que «Planet over Profit» ou «Lützi bleibt» (Lützi reste) – qui fait référence au village allemand de Lützerath, actuellement occupé par des activistes du climat, opposé à l'extension d'une mine de charbon.
Nicola Siegrist est convaincu que le nombre de participants finira par retrouver le niveau d'avant la pandémie, a-t-il dit à Keystone-ATS. Pour lui, il était clair qu'il ira manifester au WEF tant que ce forum durera.
L'héritière millionnaire autrichienne Marlene Engelhorn s'est elle aussi rendue à Davos. Mais pas pour rencontrer d'autres riches. La cofondatrice de l'organisation «Tax me now» se bat pour une répartition équitable des richesses.
Avec Keystone-ATS, elle a parlé du fait que, selon elle, les riches et les puissants se partagent le monde. Ce qui se passe dans le monde est pourtant l'affaire de tous. Elle est venue parce qu'elle et les autres manifestants veulent avoir leur mot à dire et être entendus.