Coronavirus Déficit fédéral moins important qu'attendu

ATS

27.8.2020 - 12:21

Le déficit s'avère «étonnamment faible» dans le contexte de crise du coronavirus (image d'illustration).
Le déficit s'avère «étonnamment faible» dans le contexte de crise du coronavirus (image d'illustration).
Source: KEYSTONE/ALESSANDRO CRINARI

Le Conseil fédéral ajuste ses prévisions pour 2021. Il prévoit désormais un déficit de 1,1 milliard de francs, alors qu'il avait annoncé 1 milliard début juillet.

«Ce déficit s'avère étonnamment faible au vu de la contraction marquée de l'économie en 2020», écrit le Conseil fédéral dans son message au parlement publié jeudi. Le ministre des finances Ueli Maurer avait indiqué en juillet que le déficit pourrait atteindre 2 milliards.

Cette situation s'explique par plusieurs facteurs: la réserve existant au début du processus d'élaboration du budget (1,1 milliard), le montant supplémentaire versé par la Banque nationale suisse (BNS, 700 millions) et le report de recettes fiscales sur l'année 2021 (2,4 milliards).

Etant donné que la marge de manœuvre budgétaire est suffisante, les nouvelles mesures visant à maîtriser les conséquences de la crise du coronavirus (1,6 milliard) sont sollicitées par la voie du budget ordinaire.

Détérioration attendue

D'autres mesures sont encore à prévoir, notamment en faveur des transports publics ou de Skyguide. Elles seront proposées au Parlement par le Conseil fédéral dans le cadre d'une annonce tardive concernant le budget 2021 et pourraient fortement accentuer la détérioration du résultat budgétisé.

Pour 2021, des dépenses de 76,9 milliards sont prévues pour des recettes de 75,8 milliards. Les dépenses augmenteront de 2% à cause des coûts liés à la pandémie. Abstraction faite de ces mesures liées au coronavirus, les dépenses se maintiendraient au niveau du budget 2020. Le déficit reste dans le cadre du frein à l'endettement, qui autorise un déficit de 3,3 milliards de francs.

Mercredi, la directrice désignée de l'Administration fédérale des finances Sabine D'Amelio-Favez avait rappelé devant la presse que le Conseil fédéral ne voulait pas de hausse d'impôts, ni de programme d'économie, malgré la situation difficile.

Retour à la page d'accueil