A Genève, le Département de l'instruction publique (DIP) a pris des mesures pour tenter d'éradiquer la violence dans les établissements scolaires. Un groupe de travail a été mis en place. Il réunit le DIP, la Ville de Genève, la brigade des mineures et la police municipale.
«Il est hors de question que l'école devienne un champ de bataille», a déclaré dans une interview accordée mardi au quotidien Le Temps la conseillère d'Etat chargée du DIP Anne Emery-Torracinta. La magistrate a toutefois fait remarquer qu'il n'existait pas «de preuve statistique que les actes de violence augmentent» au sein de l'école.
Dernièrement dans un cycle, un élève a reçu un coup de couteau de la part d'un autre élève, et des jeunes se sont rendus au cours avec des pistolets à air comprimé dans un autre établissement scolaire. «Ces incidents inacceptables ont tous été fermement sanctionnés et ne doivent plus avoir lieu», a souligné Mme Emery-Torracinta.
La problématique de la violence dépasse l'école, a poursuivi la conseillère d'Etat. Selon elle, il est nécessaire de l'aborder de manière transversale. D'où la création de ce groupe de travail afin de permettre à différents acteurs de collaborer, de faire circuler l'information et d'établir une stratégie d'action.
Le corps enseignant est également en première ligne. «Durant leur formation, les enseignants apprennent à désamorcer les conflits, mais ce ne sont pas des éducateurs ni des psychologues». Pour les aider, tous les établissements primaires seront dotés d'éducateurs dès la rentrée d'août, a relevé Mme Emery-Torracinta.
Même si chaque cas de violence est un cas de trop, il n'y a pas lieu de sombrer dans la psychose, a toutefois fait remarquer la magistrate socialiste. Selon le rapport Signa, 272 incidents violents, qui vont des insultes aux coups, ont eu lieu en 2018. Aucune augmentation dans la durée n'a été constatée.
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