La situation était bloquée en milieu de matinée à l'usine Micarna à Courtepin (FR) occupée par des militants antispécistes. «Les militants ne veulent pas entamer le dialogue», a indiqué lundi à Keystone-ATS Bertrand Ruffieux, porte-parole de la police fribourgeoise.
ro, ats
01.07.2024, 06:28
01.07.2024, 10:52
ATS
Six activistes cagoulés étaient toujours sur le toit du bâtiment et «plusieurs vingtaines» d'autres étaient enchaînées à l'intérieur de l'abattoir de volailles Micarna, a précisé le porte-parole de la police. Les militants de la cause animale accusent Migros, dont Micarna est une filiale, d'encourager «un système mortifère dans lequel les animaux sont vus comme des marchandises».
«La police est présente sur place et attend de pouvoir entrer en discussion», a expliqué Bertrand Ruffieux, relevant qu'il n'y a aucun signe d'agressivité et que tout se passait bien. Elle avait été informée lundi vers 04h30 que plusieurs personnes étaient entrées illégalement sur le site de Micarna.
Dans un communiqué, le collectif 269 Libération animale affirme que l'abattoir de Courtepin abat près de 35 millions de poulets par an. Il reproche à Migros, «le plus gros investisseur publicitaire» du pays, d'avoir «une influence particulièrement importante sur la consommation».
Sur une vidéo diffusée par le collectif, l'on peut voir plusieurs dizaines de militants vêtus de noir, certains avec des casques, faire du bruit à l'intérieur dans le bâtiment en frappant avec des objets sur des installations métalliques.
Le mouvement antispéciste, fondé en France en 2016, revendique 26 blocages d'abattoirs en Europe, l'occupation de sièges sociaux des grands groupes de l'agro-alimentaire et la «libération» de plus de 3800 animaux.