Charges explosivesDes mines ont été vues sur le site de la centrale de Zaporijjia
ATS
25.7.2023 - 06:06
L'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) a vu «quelques mines» antipersonnel dans une zone tampon de la centrale nucléaire ukrainienne de Zaporijjia, occupée par les forces russes, a-t-elle indiqué lundi. Elles ne posent toutefois pas de danger pour la sécurité des installations, a ajouté l'agence.
25.07.2023, 06:06
25.07.2023, 06:15
ATS
Ces charges explosives se trouvaient lors d'une inspection le 23 juillet dans une zone à accès réglementé, interdite au personnel chargé de l'exploitation de la centrale, a précisé l'AIEA, sans communiquer le nombre exact de mines vues par les membres de l'agence. Aucune n'a été aperçue au sein du périmètre intérieur.
«L'AIEA est au courant de la pose passée de mines à l'extérieur du périmètre du site et également dans des endroits particuliers à l'intérieur» de celui-ci, a déclaré le directeur général de l'organisation Rafael Grossi au sein du communiqué.
«La présence de tels explosifs sur le site n'est pas conforme aux normes de sûreté de l'AIEA et aux orientations en matière de sécurité nucléaire», a estimé le chef de l'agence dont le siège se trouve à Vienne.
Toits des réacteurs pas inspectés
Selon une évaluation de l'AIEA, «une détonation de ces mines ne devrait pas affecter les systèmes de sûreté et de sécurité du site», a relevé le directeur général.
L'organisation a dit avoir poursuivi ses inspections du périmètre de la centrale sans identifier d'équipement militaire lourd sur les lieux. Elle continue cependant de réclamer l'accès aux toits des réacteurs et salles des turbines, explique l'AIEA.
Kiev avait accusé au début juillet Moscou de préparer une «provocation», l'armée ukrainienne affirmant que des «objets similaires à des engins explosifs avaient été placés» sur les toits des réacteurs 3 et 4. Le Kremlin avait averti de son côté d'un possible «acte subversif» ukrainien aux «conséquences catastrophiques».
Devant ces accusations mutuelles, l'AIEA avait réclamé un meilleur accès afin de «vérifier les faits sur le terrain», de manière «indépendante et objective».
Tombée aux mains de l'armée russe le 4 mars 2022, la plus grande centrale atomique d'Europe a été visée par des tirs et a été coupée du réseau électrique à plusieurs reprises, une situation précaire qui fait craindre un accident nucléaire majeur.