Votations fédérales du 3 mars Initiative de la 13e rente AVS: le Centre est divisé

kigo, ats

9.1.2024 - 17:49

L'initiative des syndicats pour une 13e rente AVS, soumise à votation le 3 mars, pourrait recueillir des voix centristes, notamment du côté romand. Au niveau national, le Centre a pourtant décidé de rejeter les deux textes.

Le président du Centre Gerhard Pfister a indiqué que son parti n’a pour l’instant pas le nombre de signatures requises pour ses deux initiatives contre la pénalisation des couples mariés.
Le président du Centre Gerhard Pfister a indiqué que son parti n’a pour l’instant pas le nombre de signatures requises pour ses deux initiatives contre la pénalisation des couples mariés.
ATS

Keystone-SDA, kigo, ats

La section jurassienne du Centre n'a pas encore adopté son mot d'ordre officiel, mais le conseiller aux Etats de ce canton Charles Juillard a admis mardi, lors de l'apéro des rois du Centre à Berne, qu'il n'excluait pas la possibilité de la liberté de vote.

Autre représentant romand présent, le conseiller national genevois Vincent Maitre a également concédé que certains membres centristes de son canton pourraient glisser un «oui» dans l'urne. Il a évoqué comme raisons une position plus à gauche dans les milieux urbains ou encore la question du pouvoir d'achat qui préoccupe particulièrement les Genevois, qui habitent dans une des villes les plus chères de Suisse.

Le parti national rejette cette initiative, de même que celle des jeunes PLR sur les rentes, aussi au menu du 3 mars, a rappelé le président Gerhard Pfister. Selon lui, cela ne fait pas sens d'augmenter le montant des rentes au vu de la situation actuellement tendue des finances fédérales. Il a aussi estimé plus important d'éliminer d'abord les discriminations dans l'AVS.

Suffisamment de signatures?

Dans ce cadre, il a rappelé les deux initiatives du Centre contre la pénalisation des couples mariés en matière d'impôts et de rentes. Lancées en octobre 2022, elles doivent obtenir les 100'000 signatures requises d'ici le 27 mars pour aboutir.

Mais ce n'est pas encore gagné. Les deux textes ont pour l'instant récolté environ 90'000 paraphes. «Mais nous avons besoin encore pour chaque texte de quelque 20'000 à 25'000 signatures, pour être vraiment sûr que les deux initiatives aboutissent», a précisé M. Pfister. «Peut-être que nous avons sous-estimé l'investissement d'une double initiative, peut-être que cette préoccupation n'a plus la même priorité par rapport à d'autres sujets.»

Deuxième siège au Conseil fédéral

Le président du parti s'est encore exprimé sur un éventuel deuxième siège centriste au Conseil fédéral. Ni ce thème, ni la remise en question de la formule magique ne sont actuellement la priorité, même s'il a redit qu'à moyen terme le Centre aimerait se positionner pour que l'obtention d'un deuxième siège soit légitime.

La question se posera en cas de démission d'un conseiller fédéral ou d'une conseillère fédérale. Gerhard Pfister a en outre critiqué les départs en cours de législature dans un passé récent. Une pratique selon lui «royaliste» et qui «n'est plus d'actualité». Et d'appeler au devoir de conscience des ministres.

Concernant la formule magique, il ne voit pas l'intérêt d'ouvrir un débat à ce sujet actuellement. «De toute façon, l'UDC et le PLR ne veulent rien changer». Mais le sujet reste d'actualité, parce que les exigences sont mathématiquement difficiles à remplir en matière de sièges.