L'armée suisse lance une nouvelle analyse de l'eau et des sédiments de la place de tir des forces aériennes de Forel (FR), sise sur le lac de Neuchâtel. L'objectif consiste à évaluer le potentiel de pollution des résidus de munitions.
Les prélèvements sont effectués par les plongeurs d'armasuisse.
Les résultats des analyses de prélèvements d'eau et de sédiments seront connus pendant l'été, selon le DDPS.
Le site de tir de Forel (FR) était beaucoup plus utilisé à une certaine époque qu'aujourd'hui, avec le dépôt de munitions accumulées au fil des décennies dans la transparence des eaux du lac de Neuchâtel.
Eau et sédiments de la place de tir de Forel (FR) analysés - Gallery
Les prélèvements sont effectués par les plongeurs d'armasuisse.
Les résultats des analyses de prélèvements d'eau et de sédiments seront connus pendant l'été, selon le DDPS.
Le site de tir de Forel (FR) était beaucoup plus utilisé à une certaine époque qu'aujourd'hui, avec le dépôt de munitions accumulées au fil des décennies dans la transparence des eaux du lac de Neuchâtel.
La nouvelle analyse se déroule de lundi à mercredi, a indiqué mardi sur place le Département fédéral de la défense, de la protection de la population et des sports (DDPS), en embarquant des journalistes pour assister aux prélèvements. «Les derniers remontent à 2015», a précisé Bruno Locher, chef territoire et environnement au DDPS.
Les échantillons d'eau avaient montré une hausse des concentrations de cuivre et de zinc après les tirs. Toutefois, les relevés en métaux lourds étaient aussi détectables sur les sites de référence et dans les valeurs limites des ordonnances sur la protection des eaux et sur les substances étrangères et les composants.
Résultats connus durant l'été
«Les nouveaux contrôles sont réalisés en prélevant des échantillons d'eau et de sédiments», a dit Bruno Locher. Onze échantillons d'eau et douze de sédiments sont prévus dans les zones de Forel et des anciennes cibles utilisées entre 1928 et 1929, avec des échantillons en aval et en amont de la zone pour avoir un point de comparaison.
Le concept d'échantillonnage a été discuté avec l'Office fédéral de l'environnement (OFEV), les cantons de Fribourg, Vaud et Neuchâtel, riverains du lac de Neuchâtel, a détaillé le DDPS lors de sa présentation à la presse. Les associations Pro Natura et de la Grande Cariçaie sont également parties prenantes à l'opération.
Intervenant par une météo quasi parfaite, sous le soleil et le ciel bleu, les prélèvements sont effectués par les plongeurs d'armasuisse, puis analysés en laboratoire. Les résultats seront connus durant l'été. Les acteurs concernés détermineront ensuite la nécessité ou non de prendre des mesures supplémentaires.
Le laboratoire de Spiez, de la division de l'Office fédéral de la protection de la population (OFPP), se chargera d'analyser les métaux lourds. De son côté, le laboratoire de la société Bachema à Schlieren (ZH) s'occupera des explosifs. L'intervention à Forel présente un coût de 10'500 francs.
Depuis 1928
Le site de Forel est utilisé depuis 1928. Il fait partie des trois dernières places pour l'entraînement des tirs air-sol des forces aériennes. Une dizaine de jours d'entraînement y sont programmés par an. D'autres exercices militaires sont aussi menés sur place, relatifs notamment à la survie des pilotes en milieu aquatique.
Plus loin dans le temps, l'armée suisse utilisait beaucoup plus intensément le site de tir fribourgeois. «Jusqu'à 150 jours par année», a rappelé Bruno Locher. Aujourd'hui, le type d'exercice est limité au printemps, sachant que tirer dans le lac de Neuchâtel n'est plus nécessairement évident
Les milliers de tonnes de munitions, qui gisent au fond du lac depuis les années 1930 alors que le site de Forel se trouve au milieu de la réserve naturelle de la Grande Cariçaie, ont suscité de vives réactions l'été passé. Des députés fribourgeois ont notamment réagi en déposant un postulat à l'adresse du Conseil d'Etat.