Finances publiques – GE Ecoles GE: plus de postes nécessaires

Le Grand Conseil genevois se penchera en décembre sur le budget 2020. Si le DIP n'obtient pas les postes demandés, des effets concrets se feront sentir dès la rentrée prochaine, avertit jeudi dans une interview la conseillère d'Etat Anne Emery-Torracinta.

Pour 2020, le Conseil d'Etat genevois souhaite 412 nouveaux postes, dont 196,9 emplois plein-temps pour le Département de l'instruction publique (DIP) que dirige Mme Emery-Torracinta. La Commission des finances a douché ses velléités en refusant l'ensemble des postes.

Ces postes sont pourtant nécessaires, «120,5 sont directement liés à la croissance des effectifs», surtout à l'école primaire, souligne la conseillère d'Etat dans un entretien à la Tribune de Genève. Et d'ajouter: «Par rapport au budget 2019, il y aura 1185 élèves supplémentaires. Dès lors, sans ces postes, il ne faut pas imaginer qu'on pourrait faire aussi bien qu'avant.»

Si elle n'est pas favorable à une augmentation du nombre d'élèves par classe, Mme Emery-Torracinta constate qu'il sera nécessaire de «rationaliser l'organisation des classes». Concrètement, cela signifie que certains élèvent se déplacent dans d'autres écoles.

Elle évoque d'autres conséquences comme l'impossibilité d'introduire la troisième heure d'éducation physique au Cycle d'orientation ou l'enseignement de l'informatique au Collège, qui sont pourtant des obligations légales. La formation obligatoire jusqu'à 18 ans pour les jeunes en situation de décrochage scolaire pourrait aussi ne pas être assumée complètement sans renforts.

ATS