Grand Conseil valaisan Environnement: Transparence exigée en Valais

ATS

13.9.2019 - 14:14

La démission du chef du service valaisan de l'environnement et les rapports qu'il a transmis aux autorités de surveillance ont occupé le Grand Conseil vendredi matin (archives).
La démission du chef du service valaisan de l'environnement et les rapports qu'il a transmis aux autorités de surveillance ont occupé le Grand Conseil vendredi matin (archives).
Source: KEYSTONE/JEAN-CHRISTOPHE BOTT

Les rapports transmis par l'ex-chef du service valaisan de l'environnement aux autorités de surveillance du canton seront rapidement rendus publics. C'est ce qu'a décidé le Grand Conseil vendredi en acceptant une résolution urgente portée par Les Verts.

Les rapports transmis par l'ex-chef du service valaisan de l'environnement à l'inspection cantonale des finances et à la Commission de gestion du Grand Conseil alimentent les conversations depuis plusieurs semaines. Afin d'éviter «les supputations et les soupçons de tous genres», les Verts demandent «un accès immédiat à l'intégralité des rapports». Le plénum a soutenu la résolution urgente par 89 voix contre 23 et 3 abstentions.

Pour les députés, la transparence est nécessaire, notamment parce que le service valaisan de l'environnement (SEN) est en charge de dossiers délicats, comme celui touchant à la pollution au mercure. «(...) lorsqu'il s'agit du SEN, c'est la santé de la population et son bien-être qui sont potentiellement en jeu.»

En avoir le coeur net

Selon la Commission de gestion (Cogest), les documents remis par le chef de service démissionnaire Joël Rossier concernent l'organisation et la gestion du département et de ses services. La Cogest va d'ailleurs investiguer sur les dysfonctionnements potentiels.

Mais les députés ne veulent pas attendre les conclusions des autorités de surveillance pour en avoir le coeur net et s'assurer que les documents n'aient «pas une portée plus préoccupante». La résolution urgente adoptée souligne toutefois que les rapports devront d'abord être caviardés afin de respecter les règles en matière de données.

«Aussi rapide que possible»

Par la voix de Jacques Melly, le Conseil d'Etat a réaffirmé devant les députés qu'il n'y a à sa connaissance aucun dossier qui mettrait en évidence un danger quelconque pour la santé de la population. Le gouvernement cantonal souhaite la transparence de l'information «mais pas au détriment des procédures en cours».

Afin de permettre un accès «aussi rapide que possible» aux documents, le gouvernement va réunir autour d'une table le préposé cantonal à la protection des données et à la transparence, le président de la Cogest et des membres du département. Ils détermineront les conditions et le délai de la publication.

Départ prématuré

Joël Rossier a démissionné en juin dernier et aurait dû quitter son poste à la fin octobre. Il a toutefois été libéré de son obligation de travailler par le Conseil d'Etat qui a évoqué une «rupture de confiance».

Le gouvernement a affirmé que les rapports déposés par Joël Rossier aux autorités de surveillance ne sont pas la cause de son départ prématuré. Le désormais ancien chef du SEN a contesté la décision du Conseil d'Etat.

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