Cour des comptes - GE Exécutif genevois taxé de "mensonges"

ATS

3.11.2018 - 14:07

Le conseil administratif de ville de Genève fait face également aux réprobations du législatif après le rapport accablant sur les frais professionnels rendu par la Cour des comptes (archives).
Le conseil administratif de ville de Genève fait face également aux réprobations du législatif après le rapport accablant sur les frais professionnels rendu par la Cour des comptes (archives).
Source: KEYSTONE/MARTIAL TREZZINI

Le Bureau du Conseil municipal genevois veut que la Cour des comptes étende depuis 2007 son audit sur les frais professionnels des membres de l'exécutif. Son président Eric Bertinat demande des réponses aux "mensonges" des conseillers administratifs.

Réuni samedi, le Bureau s'est dit "consterné" par le rapport rendu jeudi par la Cour des comptes. Celle-ci avait dénoncé des dérives dans les frais professionnels du Conseil administratif et de la direction. La Cour avait ciblé l'achat d'alcool, l'utilisation exagérée de taxis ou encore, notamment dans le cas de Guillaume Barazzone, des coûts de téléphone portable exorbitants.

Le Bureau fait part de sa "colère" et précise que la séance du législatif municipal du 13 novembre prochain sera consacrée à ce rapport. La commission des finances va s'en saisir et demander des réponses après les "mensonges" face aux interrogations ces dernières années sur les dépenses, a dit à Keystone-ATS M. Bertinat.

Le Bureau souhaite déjà que la Cour des comptes élargisse sur 10 ans son audit. "C'est ce que l'Administration fiscale cantonale fait" pour n'importe quel citoyen, affirme le président.

Il reproche également à la conseillère administrative Sandrine Salerno, en charge des finances, de ne pas avoir lancé de contrôle interne. "C'est peut-être ce qui m'a le plus surpris", dit-il. Le Bureau cible aussi l'"obstruction" des membres du Conseil administratif qui ont entravé selon lui les investigations de la Cour des comptes.

Seul le gouvernement cantonal peut décider d'éventuelles sanctions. "Il est évident que le Conseil d'Etat se saisira" du dossier, explique également M. Bertinat. De son côté, le Ministère public, cité samedi dans la Tribune de Genève, va prendre connaissance du rapport avant de possibles poursuites pénales. La Cour des comptes avait elle déjà dénoncé la situation auprès de l'Administration fiscale cantonale.

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