Vous cherchez de l'originalité? Nos stations débordent d'imagination 

Valérie Passello

19.2.2021

La pratique du ski est restée autorisée en Suisse malgré le contexte pandémique, mais les stations souffrent des différentes restrictions, de l'absence de touristes étrangers et autres fermetures de restaurants d'altitude. Malgré tout, elles redoublent d'efforts pour proposer à leurs hôtes des activités originales. Tour d'horizon. 

Et si, au lieu d'aller vous entasser sur les télésièges, vous optiez pour une activité plus originale, certifiée 100% Covid-compatible?

Partout, les stations de ski vivent un hiver difficile en raison du coronavirus. Un crise qui retient un peu la clientèle, observe-t-on à l'Office du tourisme (OT) de Verbier, en Valais: «Certains ont peut-être des craintes, même si tout ce que nous proposons respecte strictement les mesures sanitaires en vigueur. Il a en outre été difficile de communiquer clairement sur nos activités, car nous attendions les consignes de la Confédération.» Amputée de la partie française des Portes du Soleil, Région Dents du Midi SA relativise: «avec des restaurants d’altitude fermés, une perte de 25% sur le domaine skiable en janvier est un moindre mal». 

Il n'empêche qu'au-delà du ski, les stations mettent aussi l'accent, cette année, sur des expériences différentes à vivre en leur sein pendant cette période particulière.  

Cascade de glace, loupiotes et belles photos

Du côté de Verbier, les hôtes dès 13 ans ont l'opportunité de se perfectionner dans la capture d'images, grâce à un cours photo pour smartphones. Lancée l'été dernier, l'activité a recueilli un vif succès. C'est le photographe Sébastien Albert qui pilote l'atelier: «En théorie, prendre une photo avec son smartphone peut paraître simple, mais il y a énormément de possibilités à découvrir, des tas de réglages que l'on ne connaît pas forcément», explique-t-il.   

La matinée commence par un peu de théorie à la galerie «PhotoVerbier», reprend le photographe: «Je commence par donner des exemples concrets sur le dynamisme, la composition, la luminosité, l'émotion que l'on veut transmettre, ainsi que quelques règles de base.» S'ensuit une balade dans et autour de la station, pour la mise en application. Actuellement en raison de la pandémie, les groupes sont limités à quatre participants. 

La station vaudoise de Leysin n'est pas en reste en matière d'originalité.  Sous l'encadrement des membres du Bureau des Guides des Alpes vaudoises, les grimpeurs de tous niveaux peuvent s'essayer à une expérience aussi inédite que spectaculaire: l'escalade d'une cascade de glace naturelle, sur la Tour d'Aï ou dans les gorges de l'Hongrin. 

«L'escalade sur la glace peut avoir un côté déconcertant »

Fabian Pavillard, guide

Ces sorties attirent de nombreux participants, témoigne le guide Fabian Pavillard: «Les gens s'y intéressent, car même si la gestuelle est similaire à celle de l'escalade traditionnelle, il faut gérer l'utilisation du piolet et les crampons. Cela peut avoir un côté déconcertant, déjà parce qu'on évolue dans le froid, tout emmitouflé, ça fait un choc. Et la cascade de glace peut être plus ou moins molle, elle évolue au fil de la saison.» L'activité peut mêler l'évolution sur la glace, sur le rocher et sur les mottes de terres gelées. De quoi procurer des sensations variées aux grimpeurs. Les inscriptions sont ouvertes jusqu'au 30 mars, mais le support étant «vivant», un trop long redoux peut en avoir raison. 



À Crans-Montana, le Chemin des lanternes attire nombre de curieux.  Jusqu'au 31 mars, les promeneurs sont invités à plonger dans la féérie, tout au long d'un parcours de deux kilomètres illuminé . Basé sur le conte «Le Berger et l’Etoile Bella Lui», le chemin scintillant propose une chasse au trésor et met cette année un artiste en évidence puisque les promeneurs peuvent admirer des projections du photographe engagé Philippe Echaroux.

De la neige et des animaux, c'est le combo!

À Morgins, en Valais, les amoureux des bêtes peuvent se familiariser avec l'univers des "mushers", ou conducteurs de chiens de traîneaux. Le Team des loups du Val de They propose par exemple des «cani-randonnées», des promenades accompagnées, où les marcheurs sont tractés par des chiens. Baptême et conduite de traîneau sont aussi au menu. 

Ce sont les chevaux qui sont à l'honneur sur le territoire de Villars-sur-Ollon, avec des séances de «ski Jöring» proposées dans le vallon de Cergnement, à Gryon, par l'équipe de l'Ecurie Happy Horses. La directrice Movana Sordet témoigne: «Cela fait douze saisons que nous proposons cette activité. Cette année, nous avons dû refuser du monde, je pense que les gens recherchent effectivement à voir autre chose, à faire quelque chose de différent, en cette période particulière.»

Les participants viennent sur place avec leur matériel de ski, snowboard ou télémark et ils partent pour une balade d'une demi-heure, tirés par les chevaux et guidés par un moniteur spécialisé. «Les gens apprécient les sensations, le fait de prendre le temps, de discuter. Et les chevaux ont aussi beaucoup de plaisir, c'est très important», souligne Movana Sordet.

Assister à la naissance d'un ski

Les passionnés de glisse et de technique seront peut-être tentés par la visite du First Track Lab, au Châble, également au menu des activités de l'OT. Là, Thibaut est à l'accueil pour faire découvrir le processus de fabrication des skis et snowboards pour des marques iconiques de l’industrie, grâce à une machine capable de produire des prototypes en quelques heures. 

Initiation au biathlon aux Mosses, défi sportif virtuel aux Paccots ou parcours en raquettes sur toutes les thématiques possibles et imaginables un peu partout: dans les stations les idées ne manquent pas pour faire oublier le corona.   

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