Pincement au coeurFin de l’aventure pour Télé-Torgon
zd, ats
18.10.2023 - 13:24
Télé-Torgon est en faillite. La société de remontées mécaniques située en dessus de Vionnaz, dans le Chablais valaisan, n'est pas parvenue à rembourser un crédit octroyé par le canton dans les années 1990. Il sera toutefois possible de skier cet hiver.
Keystone-SDA, zd, ats
18.10.2023, 13:24
ATS
«La faillite a été prononcée», indique mercredi à Keystone-ATS Xavier Mottet, président de Télé-Torgon SA, confirmant une information parue dans Le Nouvelliste. Le dossier est désormais à l’Office des poursuites et faillites du district de Monthey, ajoute-t-il.
Ce dépôt de bilan «n'est pas une surprise. La situation est délicate depuis des décennies», souligne Xavier Mottet. Au milieu des années 1990, la société fondée en 1960, avait obtenu un crédit LIM, soit un prêt sans intérêt octroyé par le canton et financé pour moitié par la Confédération dans le cadre d'une loi sur les investissements en région de montagne.
Télé-Torgon SA, dont les pistes s'étendent entre environ 1300 et plus de 1800 mètres, a rendu quelques centaines de milliers de francs, soit «très peu» de la somme prêtée. «Il reste toujours 2,8 millions et cela faisait plusieurs années qu'on ne remboursait plus rien», précise Xavier Mottet.
C'est un pincement au coeur de ne pas avoir trouvé d'autres solutions que la faillite, mais c'est aussi un soulagement de pouvoir passer la main, constate-t-il. Il sera en effet toujours possible de skier à Torgon cet hiver. Les remontées mécaniques de Châtel, qui ont un contrat de bail allant jusqu'à 2030, garantiront l’exploitation du domaine pour la saison 2023/2024.
Intérêt des Portes du Soleil
Télé-Torgon SA a été de nombreuses années en contact avec les remontées mécaniques des Portes du Soleil auxquelles le domaine est lié. «Celles-ci devront maintenant discuter avec l'Office des poursuites», note Xavier Mottet.
«Le domaine n’est pas rentable. Nous souhaitons cependant nous porter acquéreurs pour conserver toutes les liaisons du domaine. Mais pour cela, il nous faut pouvoir bénéficier des droits de passage et d’exploitation», selon le président des Portes du Soleil, Enrique Caballero, interrogé par le quotidien valaisan.