Travaux CFFGare de Lausanne: Berne rejette les critiques vaudoises
sj, ats
30.11.2021 - 20:59
L'Office fédéral des transports (OFT) rejette les reproches de la conseillère d'Etat vaudoise Nuria Gorrite et de la municipale lausannoise Natacha Litzistorf au sujet du vaste chantier de la gare de Lausanne. Dans un article de 24 heures publié mardi, elles disent craindre un retard supplémentaire de deux ans en raison d'un «formalisme excessif» de l'administration fédérale.
sj, ats
30.11.2021, 20:59
ATS
«Pour des questions purement technocratiques, on fait peser un risque majeur sur le délai des travaux du gros œuvre», affirme Mme Gorrite. «On parle d'un report de deux ans, alors que l'OFT a accordé sa décision d'approbation des plans, l'équivalent d'un permis de construire, en juin 2019 et que le planning prévoit déjà six mois pour régler les demandes d'améliorations techniques au projet», explique-t-elle dans le quotidien vaudois.
«L'OFT a une approche très technocratique, un formalisme excessif», renchérit dans l'article Mme Litzistorf. «L'Office ne donne pas l'impression de comprendre l'impact qu'aurait le report d'un tel projet».
A l'OFT, qui fait partie du Département fédéral de l'environnement, des transports, de l'énergie et de la communication (DETEC), on ne partage pas cet avis. Et il l'a fait savoir dans un communiqué publié mardi après-midi. Il rejette les reproches vaudois, tout autant que l'article intitulé «La bureaucratie bernoise met en péril le chantier de la gare».
Améliorations nécessaires
«Pour ne pas freiner ce projet d'importance nationale, l'OFT, en tant qu'autorité d'approbation des plans, a octroyé en 2019 le permis de construire avec près de 200 charges (réserves nécessitant des améliorations techniques), un nombre inhabituellement élevé», écrit l'Office. «Les lacunes et les manquements du dossier déposé par les CFF ont obligé l'OFT à prendre la décision d'imposer ces réserves», souligne-t-il.
«Les CFF ont commencé au début 2021 à transmettre à l'OFT les éléments devant permettre de répondre aux charges. L'OFT a dû exiger à plusieurs reprises que les CFF améliorent ou complètent les documents fournis. Plusieurs modifications de projet, dont une touche le cœur du projet, lui ont aussi été soumises entretemps», poursuit-il.
«La finalité des procédures d'octroi de permis de construire est de garantir la sécurité des usagers, en l'occurrence des usagers de la gare de Lausanne. Il n'est pas question pour l'OFT de transiger sur ce point», insiste l'administration au sein du DETEC.
«La problématique de ces nombreuses charges et le risque qu'elles font peser sur la bonne réalisation du projet sont connus de tous les partenaires. Ils savent de longue date que le planning élaboré est sportif. C'est pourquoi les partenaires continueront de suivre étroitement le dossier et de faire le point régulièrement».
Report d'une année évoqué
Interrogé par Keystone-ATS, une porte-parole de l'OFT confirme par ailleurs que l'option d'un report d'une année du gros oeuvre, des travaux de génie civil, avait été évoquée lors d'une séance de pilotage de cet automne, comme évoqué par 24 heures. Lever toutes les charges, «ça prend du temps et nous le faisons le plus vite possible», relève Florence Pictet.
Pour rappel, la transformation et modernisation de la gare de Lausanne est un projet de la Confédération. C'est donc elle qui a la main sur ce chantier. Celui-ci est devisé à 1,3 milliard de francs, dont environ 900 millions payés par Berne, mais aussi par CFF Immobilier ainsi que par le canton de Vaud et la Ville de Lausanne. La fin des travaux est normalement prévue pour 2030.