PandémieGenève impactée par les retards de livraison du vaccin de Pfizer
nt, ats
21.1.2021 - 13:35
A l'instar d'autres cantons suisses, la stratégie genevoise de vaccination contre le Covid-19 est impactée par les retards de livraison du vaccin de Pfizer/BioNTech. Le canton a dû revoir son plan à la baisse.
«C'est une grosse inquiétude. L'exercice est particulièrement périlleux, même si cela peut évoluer très vite», a déclaré jeudi Laurent Paoliello, porte-parole du Département de la santé, confirmant des informations publiées par la Tribune de Genève.
En décembre, Genève a reçu 4875 doses de Pfizer/BioNTech, début janvier 6800. Cette semaine, la Confédération lui a livré 3900 doses provenant de ce laboratoire au lieu des 6800 prévues. Les livraisons aux centres de vaccination et aux EMS ont donc dû être revues à la baisse.
«Comme le canton n'est pas sûr de l'approvisionnement, il doit garder des stocks suffisants pour la deuxième injection. C'est 50% de vaccins en moins qui peuvent être administrés, regrette le responsable.
Moderna dès lundi
«Nous avons reçu la première livraison des vaccins de Moderna, soit 10'500 doses qui seront utilisées dans les centres de vaccination dès la semaine prochaine. Mais, pour l'instant, nous ne compensons pas le manque de ceux de Pfizer avec Moderna», observe-t-il.
Genève devrait recevoir 15’000 doses supplémentaires de Moderna début février et 21’000 doses dès le 22 février. Mais au vu des difficultés actuelles, le canton opte pour la prudence. Actuellement, ses services réorganisent en flux tendu les attributions possibles et les distributions aux centres «qui font preuve d'une grande compréhension et souplesse».
Montée en puissance espérée
Dès que l'approvisionnement sera suffisant, la vaccination pourra monter en puissance. «Aujourd'hui, les injections se montent à mille par jour, mais ce chiffre pourrait être facilement multiplié», souligne le porte-parole.
Pfizer/BioNTech a annoncé en fin de semaine dernière que les livraisons de vaccins en dehors des Etats-Unis allaient ralentir fin janvier-début février. Le laboratoire a invoqué la nécessité de faire des travaux dans son usine belge, afin d’en augmenter la capacité de production. Il a ensuite assuré que les retards seraient limités à une semaine.