CoronavirusGenève n'octroie pas de prime au personnel infirmier
tb, ats
30.4.2021 - 15:41
Contrairement au canton de Vaud, Genève ne veut pas octroyer de prime exceptionnelle pour le personnel infirmier qui s'est mobilisé durant la pandémie de coronavirus. Le Grand Conseil a voté vendredi le dépôt d'une pétition qui demandait une prime de 1000 francs.
30.04.2021, 15:41
ATS
La pétition a été lancée par un citoyen touché par le dévouement des infirmières et des infirmiers qui se «sont consacrés corps et âmes aux malades, exposant eux aussi leur santé et parfois même au péril de leur vie». La gauche a soutenu la démarche alors que la droite estimait qu'en visant une seule catégorie de soignants cette pétition était inéquitable.
Des congés
«Cette prime est inégalitaire et injuste», a relevé le député MCG François Baertschi. L'UDC Stéphane Florey ne comprend pas pourquoi on ne soutiendrait pas aussi les pharmaciens, les employés des transports publics, ou encore les ambulanciers également au front pendant la crise. Les infirmiers ont travaillé dans des conditions difficiles, mais ils ont fait leur travail, a ajouté le PLR Pierre Conne.
La droite a également insisté sur les trois jours de congé offerts à tous les collaborateurs des HUG pour les remercier pour leur engagement. Pendant cette période difficile, ils ont aussi bénéficié de repas gratuit, de logements mis à disposition, ont souligné plusieurs députés de droite.
A gauche, ce refus d'octroyer une prime est incompréhensible. «On a applaudi les infirmières et on leur donne un panier-repas pour les remercier», s'est offusquée Françoise Nyffeler, députée d'Ensemble à Gauche. «Vous parlez d'équité, mais que dire aux infirmières qui habitent à quelques kilomètres du canton de Vaud», a lancé aux rangs de droite le socialiste Sylvain Thévoz.
EMS non plus
Le canton de Vaud a décidé en février de faire un geste pour les soignants qui se sont mobilisés durant la pandémie en octroyant une prime de 900 francs au personnel des institutions socio-sanitaires publiques, parapubliques et privées. Cette mesure qui touche 14'000 personnes est à la charge de l'Etat pour un coût total de 15 millions de francs.
La pétition a été déposée sur le bureau du Grand Conseil par 54 voix contre 36 dans un parfait clivage droite-gauche. Ce dépôt met un terme au traitement de la pétition. Le Grand Conseil a réservé le même sort à une pétition qui émanait du syndicat Unia et qui demandait une prime de 50 francs par jour travaillé de mars à mai 2020 pour le personnel des EMS.