Les relations avec l'UE sont «précieuses». Elles «doivent être maintenues, surtout dans les temps difficiles que nous connaissons maintenant», a assuré vendredi Guy Parmelin avant un entretien sur l'accord-cadre avec Ursula von der Leyen. Cette dernière estime que «des compromis sont possibles».
Ces derniers mois, les négociatrices en chef des deux parties ont mené des discussions intenses sur les points encore ouverts concernant l'accord-cadre, a souligné le président de la Confédération à Bruxelles. Ces discussions n'étaient «pas faciles», mais ont été menées avec «beaucoup d'engagement».
La rencontre avec la présidente de la Commission européenne doit permettre de procéder à une évaluation politique des résultats obtenus.
Plus que «de simples voisins»
«Dans les négociations, les derniers mètres sont les plus difficiles», a reconnu la présidente de la Commission européenne. «Je crois qu'il est possible de faire des compromis. Il faut juste une dose de flexibilité de chaque côté.»
«L'accord-cadre est un élément essentiel de notre relation», a encore rappelé Ursula von der Leyen. «La Suisse et l'Union européenne sont plus que de simples voisins.» Les deux pays entretiennent des relations fortes grâce à leur proximité géographique, mais aussi aux relations étroites de leurs citoyens.
Le président de la Confédération a également salué des relations «précieuses, intenses, privilégiées, qui vont bien au-delà des simples liens économiques». Tout doit être mis en oeuvre pour les maintenir et les consolider, «surtout dans les temps difficiles que nous connaissons actuellement».
Cadre stable, complet et cohérent
«L'accord permettra de fixer un cadre stable, complet et cohérent pour de bonnes relations», a continué Ursula von der Leyen. «Un cadre homogène garantit des conditions de concurrence équitable et nous permet de consolider nos relations mutuelles.»
Les négociations se sont officiellement achevées fin 2018. Mais la Suisse a souhaité des clarifications sur trois points: la protection des salaires, les aides d'Etat et la directive sur la citoyenneté européenne qui élargit l'accès aux prestations sociales.
Ces derniers mois, les négociatrices en chef des deux parties, à savoir Stéphanie Riso et Livia Leu, ont mené des discussions intenses sur les points encore ouverts, a précisé le président de la Confédération. Ces discussions n'étaient «pas faciles», mais ont été menées avec «beaucoup d'engagement».
La balle passe désormais dans le camp des politiciens. Guy Parmelin et Ursula von der Leyen se sont réjouis de leurs discussions à venir. Elles devraient donner une «nouvelle impulsion» au dossier.
Relations égratignées
Les relations entre la Suisse et l'Union européenne semblaient quelque peu égratignées ces derniers temps. Dans une note interne, qui a fuité dans les médias vendredi passé, la Commission européenne critiquait vivement la position du Conseil fédéral.
La Suisse s'est éloignée de plus en plus du compromis trouvé et elle n'a pas exprimé clairement sa volonté, selon le document. Il n'y aurait eu aucun progrès ni sur le processus ni sur le fond. La Commission regrette également ne pas avoir reçu de réponse à ses propositions sur les trois questions en suspens.
gd, ats