Mammifère menacé Hérissons menacés: bénévoles recherchés

Hérissons menacés: bénévoles recherchés

Des recensements ont lieu pour évaluer la présence des hérissons dans les communes valaisannes de Sion, Martigny, Monthey et Brigue.

Photo: Didier Jeannin/nosvoisinssauvages.ch

Traces laissées par des hérissons dans un tunnel.

Photo: SFCEP Valais

Hérissons menacés: bénévoles recherchés

Des recensements ont lieu pour évaluer la présence des hérissons dans les communes valaisannes de Sion, Martigny, Monthey et Brigue.

Photo: Didier Jeannin/nosvoisinssauvages.ch

Traces laissées par des hérissons dans un tunnel.

Photo: SFCEP Valais

Le Valais veut connaître sa population de hérissons dont les études montrent un net recul dans plusieurs cantons. Pour mener le recensement via des tunnels à traces, il a lancé vendredi un appel aux bénévoles.

Le service valaisan des forêts, des cours d'eau et du paysage (SFCEP) a lancé en juin dernier l'action «Hérisson y es-tu?«. Des tunnels à traces ont été placés dans des parcs, des jardins et des zones agricoles dans les communes de Brigue, Sion, Martigny et Monthey. Il s'agit de petits tunnels munis d'un appât et de feuilles de papier et d'encre qui retiennent les empreintes des pattes des hérissons qui les traversent.

Des bénévoles s'occupent de mettre en place les tunnels et de relever les traces obtenues pendant cinq jours d'affilée. «Les premiers résultats montrent déjà un contraste important entre les différentes zones urbaines et paysages agricoles», indiquent dans un communiqué l'Etat du Valais et Nos voisins sauvages, précisant que «plusieurs zones restent encore à prospecter».

D'où l'appel à de nouveaux bénévoles pour mener à bien des recensements dans les communes de Sion, Martigny et Monthey jusqu'au 5 octobre. De plus, la population est invitée à transmettre ses observations sur la plateforme valais.nosvoisinssauvages.ch.

Insecticides et filets de vigne

Le Valais ne dispose d'aucune donnée précise sur les effectifs de hérissons sur son territoire. Mais le net recul enregistré en moins de trois décennies ailleurs en Suisse (-40% à Zurich) et dans plusieurs pays européens est sans doute aussi une réalité valaisanne.

Cet insectivore, dont la protection incombe aux cantons, est mis en péril par l'utilisation des insecticides dans l'agriculture et les espaces verts des villes, par les filets de vigne mal tendus ou encore par le développement du réseau routier.