Auprès de Lavrov Ignazio Cassis va dénoncer les «récentes provocations» de Poutine

Ignazio Cassis va rencontrer le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov en marge de l'Assemblée générale de l'ONU à New York mercredi matin (heure locale). Le président de la Confédération évoquera «les récentes provocations du président Poutine».

Le conseiller fédéral condamnera également la menace nucléaire. «Je demanderai au ministre des Affaires étrangères Lavrov de renoncer à une nouvelle escalade dans cette terrible guerre et de retirer immédiatement les troupes russes», a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse à New York.

Il a ajouté que son intervention se faisait en accord avec la décision de la Cour internationale de justice de mars 2022, qui a jugé l'invasion russe illégale. La mobilisation partielle annoncée en Russie n'est pas acceptable, a-t-il ajouté.

Une solution diplomatique

Les menaces de référendum sur l'annexion de territoires occupés en Ukraine sont également illégales et ne seront pas reconnues par la Suisse, a répété le président de la Confédération. «Cette guerre ne pourra se terminer que par une solution diplomatique, a encore déclaré M. Cassis.

La Suisse est toujours prête à offrir ses bons services entre l'Ukraine et la Russie. A la demande de l'Ukraine, la Suisse a déjà élaboré un mandat de puissance protectrice pour les citoyens ukrainiens en Russie et l'a remis aux Russes. Il s'informera auprès de M. Lavrov de l'état de la situation.

Indépendamment de la rhétorique russe, la Suisse reste un Etat neutre, a déclaré le président de la Confédération. Il attend de M. Lavrov, qu'il a déjà rencontré à plusieurs reprises à l'ONU en tant que ministre des Affaires étrangères, qu'il soit prêt au dialogue.

«La Suisse fait partie des pays qui ne poussent pas à évincer les Russes des instances multinationales, car nous sommes convaincus que le dialogue est nécessaire», a souligné le chef du Département fédéral des affaires étrangères (DFAE).

Entretien avec le président iranien

Lors d'une rencontre avec le président iranien Ebrahim Raïssi, Ignazio Cassis a par ailleurs évoqué le cas de Masha Amini, a-t-il encore dit devant les médias à New York. La jeune femme est morte sous les coups de la police, ce qui a suscité des critiques dans le monde entier sur la situation des droits de l'homme en Iran.

Sur Twitter, le Tessinois affirme avoir exprimé sa préoccupation pour la mort de Masha Amini et plaidé en faveur du respect des droits de l'homme.

M. Raïssi a pris position à ce sujet et a déclaré qu'il était dans l'intérêt de l'Iran de protéger les droits individuels de tous ses citoyens et citoyennes. C'est pourquoi la justice va enquêter sur cette affaire, a précisé M. Cassis.